La ministre de la Culture de France, Rima Abdul Malak. Crédit photo: FRANCOIS LO PRESTI / AFP
La ministre française de la culture, Rima Abdul Malik, a qualifié "d’injuste et ingrat", le discours tenu par la réalisatrice Justine Triet, lauréate de la Palme d’Or au festival de Cannes.
Interrogée par BFMTV dimanche matin, la ministre a estimé qu’il
"y a clairement un fond idéologique d'extrême gauche"
dans les propos de la lauréate du prix, et conteste
"cet argumentaire"
.
"Elle part de la réforme des retraites qu'elle conteste
(…)
. Elle part de ça pour critiquer le système d'aides d'aujourd'hui pour dire qu'avant c'était mieux. J'aimerais qu'elle me donne les chiffres et les faits sur lesquels elle s'appuie"
a poursuivi Rima Abdul Malak, se disant
"en désaccord"
lorsque Justine Triet a accusé le gouvernement de
"marchandisation de la culture"
et de casser
"l'exception culturelle française".
Samedi soir déjà, elle s’était dite
"estomaquée"
par les propos de la réalisatrice.
"Ce film n’aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma, qui permet une diversité unique au monde. Ne l’oublions pas"
, avait elle écrit sur ses réseaux sociaux, peu après que la Française a reçu la Palme d’Or.
Pour rappel, lors de son discours de remerciements, Justine Triet a fait sensation en rendant hommage à la
"contestation historique, extrêmement puissante, unanime, de la réforme des retraites".
"Cette contestation a été niée et de façon choquante, et ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines. Évidemment, socialement, c’est là où c’est le plus choquant. Mais on peut aussi voir ça dans toutes les hautes sphères de la société. Et le cinéma n’y échappe pas"
a-t-elle déclaré.
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