Environ 500 personnes ont défilé vendredi à Bangui, la capitale de la Centrafrique, contre un projet de nouvelle Constitution soumis au référendum fin juillet, et dont l'adoption permettrait notamment au président, Faustin Archange Touadéra, de briguer un troisième mandat.
A 17 jours du vote sur une nouvelle loi fondamentale, les manifestants ont défilé dans le calme en entonnant l'hymne national, et en agitant des drapeaux centrafricains. Les leaders de l'opposition, vêtus d'écharpes colorées, défilaient en tête d'un cortège encadré par un important dispositif de sécurité composé de plusieurs véhicules blindés de la mission de maintien de la paix de l'ONU en Centrafrique (Minusca) et de membres des forces de sécurité centrafricaines, ont constaté des journalistes.
La Centrafrique est en proie à une guerre civile depuis 2013, quand une coalition de groupes armés, la Séléka, avait renversé le président François Bozizé. Celui-ci avait ensuite organisé et armé des milices dites anti-balakas, majoritairement chrétiennes et animistes, pour tenter de reprendre le pouvoir.