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L'ancien président sud-africain Jacob Zuma (C) arrive avant le service de Shekainah Healing Ministries Prophetic Pillowcase à Phillipi, près de Cape Town, le 10 mars 2024 avant les élections présidentielles sud-africaines prévues pour le 29 mai 2024.
L'ex-président Jacob Zuma, qui a fait appel de son exclusion des élections générales prévues fin mai en Afrique du Sud, sera fixé mardi par la justice sur sa participation ou non au scrutin.
M. Zuma, 81 ans, était présent lundi au tribunal de Johannesburg qui a examiné son recours pour faire annuler une récente décision de la commission électorale (IEC) l'excluant des listes de candidats.
"Si la majorité veut que je sois président, qu'est-ce qui pourrait les arrêter?",
a-t-il lancé devant une centaine de partisans rassemblés devant le tribunal.
Les Sud-Africains votent le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui choisira le prochain président. Jacob Zuma était candidat à un siège de député sur la liste du petit parti radical récemment créé Umkhonto We Sizwe (MK, lance de la nation en zoulou).
L'ancien pilier du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis trente ans, avait créé la surprise et contrarié le parti au sein duquel il a lutté contre l'apartheid en annonçant en décembre soutenir le MK.
L'ANC, embourbé dans les affaires et tenu pour responsable d'une économie marquée par un chômage endémique ainsi qu'une pauvreté grandissante, craint de perdre pour la première fois sa majorité parlementaire en mai. Il serait alors contraint à former un gouvernement de coalition.
Fin mars, la commission électorale (IEC) a mis un frein aux velléités de M. Zuma en invalidant sa candidature, rappelant notamment qu'une personne condamnée à une peine de prison supérieure à 12 mois n'est pas éligible.
Encore poursuivi pour corruption, M. Zuma a été condamné en 2021 à 15 mois de prison pour outrage. Il avait été remis en liberté conditionnelle au bout de trois mois pour raison de santé. La plus haute juridiction du pays avait ensuite estimé que M. Zuma devait retourner en prison, mais le président Cyril Ramaphosa a finalement prononcé une remise de peine.
"La peine finale, suite à la remise de peine, est de trois mois",
a argumenté Dali Mpofu, l'avocat de M. Zuma et du MK lundi à l'audience.
"Nous avons affaire à quelqu'un qui a été condamné",
a pour sa part rappelé l'avocat représentant l'IEC, Me Tembeka Ngcukaitobi, soulignant que la remise de peine n'efface pas la condamnation initiale.
Selon les sondages, l'ANC pourrait plonger aux alentours des 40% dans les urnes, le premier parti d'opposition l'Alliance démocratique (DA) tournant aux alentours des 30% et le MK touchant les 13%.
Les listes définitives des candidats doivent être publiées mercredi.
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