Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (G) et le président nicaraguayen Daniel Ortega (D).
Le gouvernement brésilien a décidé d'expulser l'ambassadrice du Nicaragua à Brasilia, en réponse à l'expulsion de son propre ambassadeur à Managua, scellant ainsi une crise diplomatique entre le Brésil de Luiz Inacio Lula da Silva et le régime de Daniel Ortega.
Cette décision marque un tournant dans les relations déjà tendues entre les deux pays depuis plusieurs mois.
L'origine de cette brouille remonte à l'absence de l'ambassadeur brésilien, Breno de Souza, lors d'une cérémonie officielle au Nicaragua le 19 juillet, célébrant l'anniversaire de la révolution sandiniste. Cette absence a provoqué le
"mécontentement"
des autorités nicaraguayennes, bien qu'il ne fût pas le seul diplomate absent, selon une source diplomatique brésilienne.
En réaction, le Nicaragua a expulsé le diplomate brésilien, amenant le Brésil à riposter en expulsant l'ambassadrice nicaraguayenne Fulvia Patricia Castro. Rui Costa, chef de cabinet de Lula, a dénoncé cette décision comme une
"agression"
contre les standards internationaux de respect des ambassades et des diplomates.
Cette crise survient alors que les relations entre les deux pays étaient déjà sous tension, exacerbées par les critiques internationales à l'encontre de Daniel Ortega, accusé d'avoir instauré un régime autoritaire au Nicaragua.
En 2018, des manifestations contre le régime Ortega ont été violemment réprimées, causant plus de 300 morts et poussant des milliers de Nicaraguayens à l'exil.
Par ailleurs, Ortega avait ignoré les tentatives de Lula de jouer un rôle de médiateur, à la demande du pape François, pour la libération d'un ecclésiastique emprisonné.
"Daniel Ortega n'a pas répondu au téléphone et n'a pas voulu parler avec moi. Alors je ne lui ai plus parlé depuis"
, a déclaré Lula le 22 juillet lors d'un entretien avec des agences de presse internationales.
Selon Arturo McFields, ex-ambassadeur du Nicaragua auprès de l'Organisation des États américains (OEA) et désormais exilé aux États-Unis,
"la crise avec Brasilia est un coup dur pour la dictature au Nicaragua, car elle va isoler davantage le régime, notamment au sein de la gauche latino-américaine".
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