Corruption: les Emirats arabes unis rejettent l'extradition des frères Gupta

15:547/04/2023, vendredi
AFP
Le ministre sud-africain de la justice et des services correctionnels, Ronald Lamola (Au centre). Crédit photo: MICHELE SPATARI / AFP / ARCHIVE
Le ministre sud-africain de la justice et des services correctionnels, Ronald Lamola (Au centre). Crédit photo: MICHELE SPATARI / AFP / ARCHIVE

Le gouvernement sud-africain a annoncé vendredi que sa demande d'extradition des frères Atul et Rajesh Gupta, au cœur d'un vaste scandale de corruption d'Etat impliquant l'ex-président Jacob Zuma, a été refusée par un tribunal aux Émirats arabes unis.

Le ministre de la Justice Ronald Lamola a précisé que le gouvernement avait été informé jeudi soir de la décision d'un tribunal de Dubai de ne pas autoriser l'extradition des deux frères arrêtés dans la même ville en juin.


"Nous avons appris avec stupeur et consternation que l'audience d'extradition a eu lieu au tribunal a Dubai le 13 février 2023 et que notre demande d'extradition a été rejetée"
, a dit M. Lamola dans un communiqué.

Les deux Gupta, ainsi qu'un troisième frère Ajay, d'origine indienne et redoutable trio d'hommes d'affaires, sont accusés d'avoir pillé les caisses de l'État, avec la complicité de M. Zuma, pendant ses neuf ans au pouvoir (2009-2018).


L'Afrique du Sud avait formulé une demande d'extradition en juillet, peu après l'arrestation des deux frères à Dubai.

Le trio a fui l'Afrique du Sud peu après la création, en 2018, d'une commission présidée par le juge Raymond Zondo et chargée d'enquêter sur la corruption d'État.


Au centre de la demande d'extradition figure un un contrat public douteux de l'équivalent de 1,5 million d'euros. Une infime partie de l'accumulation d'accusations portées contre les frères Gupta.

Selon M. Lamola, le tribunal des Émirat arabes unis a estimé être compétent sur les faits de blanchiment reprochés aux deux frères, les faits ayant été commis aussi bien dans le pays qu'en Afrique du Sud.


Sur les accusations de fraude et de corruption, le tribunal a estimé que le mandat d'arrêt avait été annulé, selon le ministre.


"Les raisons invoquées pour le rejet de notre requête sont inexplicable"
, a-t-il estimé.

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