La récente tentative de meurtre du leader de l'opposition sud-coréenne Lee Jae-myung a été méticuleusement planifiée par son agresseur, qui voulait l'empêcher de devenir président, a fait savoir la police mercredi.
Le chef du Parti démocrate a été poignardé au cou, le 2 janvier dans la ville portuaire de Busan (sud), par un homme qui s'est approché de lui au milieu de la foule en se faisant passer pour un de ses partisans. M. Lee, 60 ans, a été blessé à la veine jugulaire et a dû subir une opération chirurgicale d'urgence, mais il s'est bien rétabli et a quitté l'hôpital mercredi.
Mais sa campagne a été éclipsée par une série de scandales. Il doit être jugé pour une affaire de corruption liée à une entreprise soupçonnée d'avoir transféré illicitement 8 millions de dollars à la Corée du Nord.
A sa sortie de l'hôpital, M. Lee a déclaré à la presse espérer que son agression déclenche une impulsion pour réformer la politique sud-coréenne, marquée par la confrontation et l'esprit de vengeance. Il a ajouté:
Moi aussi, je réfléchirai à mes actes et je m'efforcerai de créer une politique de l'espoir.
Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, le suspect est un agent immobilier de 66 ans qui traversait des difficultés financières. La politique est extrêmement conflictuelle en Corée du Sud, où les agressions de personnalités politiques de premier plan sont fréquentes et où plusieurs anciens présidents ont été emprisonnés après leurs mandats à la suite d'enquêtes lancées par leurs rivaux.