Des ex-paramilitaires d'extrême droite, qui avaient déposé les armes il y a vingt ans en Colombie, ont appelé le gouvernement de gauche à "reprendre" ce processus de paix, invoquant des nécessaires corrections à cet accord pour une meilleure réinsertion.
Sous le gouvernement de droite d'Alvaro Uribe (2002-2010), plus de 30.000 de ces paramilitaires ont été démobilisés dans le cadre d'un système judiciaire spécial qui prévoyait un maximum de huit ans de prison en échange de leur désarmement et de l'aveu de leurs crimes.
Plusieurs de leurs chefs ont été extradés vers les Etats-Unis où ils ont été emprisonnés. D'autres se sont notoirement reconvertis dans le narcotrafic.
Mais les ex-AUC affirment que certains ex-combattants sont toujours en prison ou ont été laissés dans un flou judiciaire qui les empêche de trouver un emploi, de voter ou d'ouvrir un compte en banque, selon leurs témoignages recueillis par l'AFP à Puerto Boyaca, un ancien bastion paramilitaire sur les rives du fleuve Magdalena.
Le Haut commissaire pour la paix, Danilo Rueda, était présent pour le gouvernement, de même de quelques ex-guérilleros des FARC qui ont déposé les armes en 2016, autrefois les pires ennemis des paramilitaires.
Elu à l'été 2022, le président Petro a entamé un dialogue avec la plupart des groupes armés opérant dans le pays pour essayer d'obtenir leur désarmement. Des négociations sont en cours avec l'ELN guévariste, d'autres vont bientôt débuter avec la dissidence des FARC. Le gouvernement tente également d'obtenir la reddition de groupes de narcotrafiquants en échange d'avantages juridiques.