Belgique: Cinq imams turcs privés de leur permis de travail

12:5021/10/2024, lundi
AFP
Le président des Affaires religieuses de Türkiye, Ali Erbaş, lors d'une cérémonie d'attestation de mémorisation du Coran à Istanbul, le 20 octobre 2024.
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Le président des Affaires religieuses de Türkiye, Ali Erbaş, lors d'une cérémonie d'attestation de mémorisation du Coran à Istanbul, le 20 octobre 2024.

Les autorités flamandes ont refusé de renouveler les permis de travail de cinq imams turcs, en raison de leur lien avec le gouvernement turc, conformément à une nouvelle loi en vigueur depuis mai 2024.

Les autorités belges ont décidé de ne pas renouveler les permis de travail de cinq imams turcs, en vertu d'une nouvelle législation interdisant d'être employé en Flandre par un gouvernement étranger, en l'occurrence celui de Türkiye.


La décision a été prise le 10 octobre par le gouvernement régional de Flandre, la région néerlandophone du nord, a précisé dans un communiqué la ministre régionale en charge de la Justice, Zuhal Demir.


Les imams concernés officient depuis plusieurs années dans des mosquées à Anvers, Gand, Saint-Nicolas, Diest et Lommel, des lieux de culte qui appartiennent tous au réseau de la Diyanet, la principale autorité religieuse musulmane de Türkiye, selon l'exécutif flamand.


Ces imams sont ainsi considérés comme
"les salariés d'un État étranger"
. Or, une législation régionale l'interdit depuis le 1er mai 2024
"aux migrants économiques employés en Flandre"
, poursuit Mme Demir.

"Ces dernières années, les autorités se sont montrées de plus en plus méfiantes face aux menaces d’ingérence étrangère",
explique-t-elle.
"Nous devons saisir l'occasion et décider de mesures strictes contre cela."

La perte du permis de travail peut potentiellement entraîner le retrait du permis de séjour.

Les cinq imams ont désormais trois mois pour trouver un nouvel employeur qui ne serait pas le gouvernement turc, est-il souligné de même source.


Ils disposent aussi de soixante jours pour contester la mesure devant le Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative du pays.


Les lieux de culte en Belgique peuvent demander à être reconnus par les autorités, une compétence attribuée aux régions. Certains, une minorité, ne font pas la démarche.


À ce jour en 2024, les autorités flamandes ont donné leur feu vert aux deux tiers des demandes de renouvellement de permis de travail dans des lieux de culte
"reconnus".

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