Kamala Harris devient sexagénaire dimanche, mais c'est l'âge de Donald Trump dont elle veut surtout parler, son rival pour la Maison Blanche étant selon elle "instable" et trop usé pour diriger à nouveau les Etats-Unis.
A 16 jours du scrutin présidentiel, la vice-présidente démocrate et le milliardaire républicain de 78 ans mettent les bouchées doubles dans une course trépidante et de plus en plus tendue.
Dimanche voit les deux candidats remettre le cap sur la Pennsylvanie, qui fait figure de trophée royal parmi les sept Etats clés où se jouera la présidentielle du 5 novembre.
Après avoir empoisonné la campagne du président sortant Joe Biden, jusqu'à provoquer son retrait prématuré de la compétition en juillet, la question de l'âge place désormais Donald Trump sur la défensive.
Il appelle ça son flot, mais pour nous ce sont des élucubrations.
Pendant ce temps le septuagénaire a tenu plus d'une heure et demie sur scène à Latrobe, en Pennsylvanie, alternant entre des anecdotes, des attaques personnelles, des promesses et des projections de clips de campagne.
Chèques de Musk
Depuis, la vice-présidente ne perd plus une occasion d'alimenter un débat sur les facultés de son adversaire, qui a écarté l'idée d'un second débat télévisé face à elle.
Mardi, elle a mis en doute l'acuité mentale du septuagénaire, après qu'il eut écourté la veille au soir une séance publique de questions-réponses avec des électeurs en Pennsylvanie, préférant à la place diffuser ses chansons favorites en se balançant debout, micro en main.
L'issue de la présidentielle reste plus indécise que jamais, Donald Trump et Kamala Harris étant au coude-à-coude dans les sondages.
Pour grappiller des précieuses voix susceptibles de faire la différence, le premier peut compter sur l'implication croissante d'Elon Musk.
Le richissime patron de Tesla et SpaceX fait désormais davantage que battre le rappel sur les réseaux sociaux et mettre la main au portefeuille: il fait physiquement campagne pour Donald Trump.
On l'a vu depuis jeudi sillonner la Pennsylvanie, où il offre 100 dollars à chaque électeur prêt à signer une pétition pro-Trump.
Samedi, il a même remis un chèque d'un million de dollars à l'un des signataires, lors d'une séance de questions-réponses à Harrisburg.
Kamala Harris a elle bénéficié samedi du soutien public de deux artistes en vogue, la rappeuse Lizzo et le chanteur de RnB Usher.