Le Président de l'Argentine depuis 2019, Alberto Fernandez (centre-gauche), a annoncé vendredi qu'il ne briguera pas la réélection aux élections générales d'octobre, ouvrant davantage encore le champ d'un scrutin déjà incertain.
Le mois dernier, dans son dernier discours de politique générale au Parlement, Alberto Fernandez avait défendu ses trois ans de présidence dans un contexte hostile marqué par le Covid, l'impact de la guerre en Ukraine, l'endettement argentin, sur fond d'inflation chronique. Mais avec deux années consécutives de croissance (10,3% en 2021, 5,4% en 2022), fait sans précédent en Argentine depuis douze ans.
Champ éléctoral incertain
Son retrait laisse un champ électoral particulièrement incertain, avec à ce stade aucun candidat évident n'émergeant dans le camp de la coalition gouvernementale (centre-gauche).
La vice-présidente Cristina Kirchner, cheffe de l'Etat de 2007 à 2015 et héritière du courante péroniste, a annoncé fin 2022 qu'elle ne se présenterait pas, peu après sa condamnation dans un procès pour fraude et corruption lors de ses mandats présidentiels.
Le ministre de l'Economie depuis juillet dernier, Sergio Massa, 50 ans, lui-même un ancien candidat à la présidentielle (en 2015), a été présenté a plusieurs reprises dans la presse comme un possible candidat, cette hypothèse étant toutefois étroitement liée à une stabilisation de l'économie.
Dans l'opposition, l'ex-président libéral (de 2015 à 2019) Mauricio Macri a lui aussi annoncé en mars qu'il ne se lancerait pas dans la course à la présidentielle, après avoir longtemps laissé planer le doute.
Les élections générales en Argentine auront lieu le 22 octobre, avec un éventuel deuxième tour le 19 novembre. Les primaires, dans le camp gouvernemental comme dans l'opposition, sont programmées pour le 13 août.