A Hong Kong, des compagnies aériennes régionales peinent à augmenter leur nombre de vols en raison d'une pénurie de personnel qui nuit à la réputation de cet aéroport.
Après presque trois ans de restrictions sanitaires et de longues quarantaines pour les voyageurs arrivant de l'étranger, qui ont isolé la ville du reste du monde, cette période faste n'est plus qu'un lointain souvenir.
La réalité est toute autre: une pénurie de personnel dans le secteur du transport aérien compromet un redémarrage du trafic.
En dépit de longues négociations avec les services d'assistance en escale, une vingtaine de compagnies aériennes d'Asie n'ont pas pu augmenter leurs vols à destination de Hong Kong, ont déclaré à l'AFP cinq dirigeants de compagnies aériennes sous couvert d'anonymat.
En outre, celles-ci se sont plaintes d'une hausse de 30 à 100% des frais des sociétés spécialisées dans l'assistance en escale, qui donnent la priorité aux compagnies aériennes chinoises.
Certaines ont même prévenu qu'il devenait difficile de convaincre leurs maisons-mères de maintenir une présence à Hong Kong.
Pénurie de personnel
En 2019, l'aéroport de Hong Kong comptait 46.000 employés pour 420.000 vols et plus de 71 millions de passagers. Mais plus de 35% du personnel (quelque 16.550 employés) ont quitté le secteur à la fin de l'année 2021 d'après les chiffres officiels.
Selon M. Wing-foo, le salaire mensuel de base d'un employé d'une société d'assistance en escale-entre 13.000 et 14.000 dollars hongkongais, soit 1.700 et 1.800 dollars américains, n'est pas assez attractif.
L'an dernier, l'aéroport n'a accueilli que 5,7 millions de passagers, dont 1,6 million pour le seul mois de décembre, après que la ville a abandonné la quarantaine obligatoire deux mois plus tôt
Sentiment d'injustice
A l'aéroport de Hong Kong, trois entreprises contrôlent les services d'assistance en escale, qui entretiennent d'étroites relations commerciales avec des compagnies aériennes locales. De quoi laisser un goût amer à certaines compagnies étrangères.
Les dirigeants du secteur aérien interrogés par l'AFP ont affirmé que seuls les concurrents locaux Hong Kong Airlines, Hong Kong Express et d'autres compagnies aériennes chinoises comme Tianjin Airlines, West Air et Capital Airlines, ont bénéficié des services d'escale et pu augmenter le nombre de leurs vols depuis décembre.