Dans la capitale nigérienne, beaucoup saluent l’annonce de l’établissement d’un passeport biométrique commun au Mali, au Niger et au Burkina Faso. C’est le colonel Assimi Goïta, président malien et président en exercice de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui a fait cette annoncé le 15 septembre dernier, à l’occasion du premier anniversaire de la création de l’organisation.
Dans un avenir proche, les Maliens, Nigériens et Burkinabè auront un nouveau passeport biométrique. Selon le président malien, le colonel Assimi Goïta, cette décision permettra d'harmoniser les documents de voyage dans l’espace de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel.
Beaucoup pensent aussi que l’établissement de ce passeport AES va favoriser la création d'une zone de libre-échange, selon l’analyse du socio-économiste Issoufou Kado. Il rappelle que l’article 11 de la charte constitutive de l’AES a prévu une ouverture pour intégrer tous les pays africains qui ont la même culture, qui ont la même idéologie et qui ont les mêmes aspirations que les trois pays qui ont créé l’organisation.
Mariatou Abdou, une actrice de la société civile estime quant à elle, qu’en plus du passeport qui va matérialiser la rupture avec la CEDEAO, les pays de l’AES doivent penser à créer leur monnaie. D’après elle, il faut la souveraineté monétaire pour prétendre à une indépendance économique. Et de justifier:
Nous voulons l’indépendance économique, la vraie indépendance, c’est quand tu as ta monnaie.
Dans son adresse aux peuples de l’AES, le président en exercice, le malien Assimi Goïta a aussi insisté sur la création d'une banque d'investissement et d'un fonds de stabilisation. Il a également annoncé la mise sur pied d'une chaîne d'information commune qui pour véhiculer les informations des trois États.