
L’avenir du programme spatial Artémis est incertain depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.
Un mois après son investiture, aucune annonce officielle n’a été faite sur ce projet destiné à ramener des astronautes américains sur la Lune.
Bien que lancé sous sa première présidence, Artémis pourrait être réduit ou même abandonné pour réorienter les efforts vers Mars, un objectif partagé par Trump et son allié Elon Musk. Lors de son discours d’investiture en janvier, le président a déclaré sans évoquer le retour lunaire:
Nous poursuivrons notre destinée jusqu'aux étoiles, en envoyant des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars.
De son côté, le patron de SpaceX, obsédé par la planète rouge, milite pour faire l’impasse sur la Lune.
Départs et licenciements: vers un bouleversement du programme ?
L’absence de communication officielle nourrit les spéculations, surtout après l’annonce de départs et de licenciements. La NASA a confirmé mercredi le départ à la retraite de Jim Free, un haut responsable et fervent défenseur d’Artémis.
Selon Keith Cowing, ancien scientifique de la NASA et rédacteur du site NASA Watch, ces annonces suggèrent un réajustement majeur plutôt qu’une suppression complète du programme.
Artémis menacé au profit de SpaceX ?
Plusieurs scénarios sont envisageables:
- Abandon du lanceur SLS, jugé trop coûteux et retardé, au profit d’alternatives privées, notamment Starship de SpaceX.
- Réduction du programme avec l’annulation de certaines missions lointaines.
Cependant, un abandon total d’Artémis risquerait de compromettre les ambitions américaines sur Mars, tout en laissant un avantage stratégique à la Chine, qui prévoit d’envoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2030.
Un choix politique à hauts risques
Si la NASA abandonne le SLS au profit de Starship, cela réduirait la marge de manœuvre du gouvernement et soulèverait des questions éthiques et juridiques, notamment en raison de la proximité de Musk avec Trump.
Un tel changement provoquerait aussi une opposition au Sénat, car il mettrait en péril des milliers d’emplois dans des États conservateurs comme le Texas, l’Alabama, le Mississippi et la Floride.
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