Enquête sur le rançongiciel "Umbrella" en Europe: un suspect interpellé en Roumanie

17:3813/06/2024, Perşembe
AFP
La presse locale rapportait à l'époque que les données de plus de 360.000 personnes circulaient sur le dark web après le piratage d'une entreprise d'événementiel de Toulouse (sud). Depuis, 35 victimes françaises ont déposé plainte, "qu'il s'agisse de particuliers, de petites ou moyennes entreprises".
Crédit Photo : NICOLAS ASFOURI / AFP
La presse locale rapportait à l'époque que les données de plus de 360.000 personnes circulaient sur le dark web après le piratage d'une entreprise d'événementiel de Toulouse (sud). Depuis, 35 victimes françaises ont déposé plainte, "qu'il s'agisse de particuliers, de petites ou moyennes entreprises".

Un suspect a été interpellé en Roumanie et doit être remis à la France dans le cadre d'une enquête sur les attaques informatiques du rançongiciel "Umbrella", qui a touché des entreprises européennes, a annoncé mercredi la procureure de Paris Laure Beccuau.

Les investigations françaises ont démarré en juillet 2021 à
"la suite d'une attaque informatique du rançongiciel nommé successivement UMBRELLA, DISKSTATION, 7EVEN ou QUICK ayant frappé une entreprise implantée en Haute-Garonne
" (sud du pays), a-t-elle précisé dans un communiqué.

La presse locale rapportait à l'époque que les données de plus de 360.000 personnes circulaient sur le dark web après le piratage d'une entreprise d'événementiel de Toulouse (sud). Depuis, 35 victimes françaises ont déposé plainte,
"qu'il s'agisse de particuliers, de petites ou moyennes entreprises"
.

Selon la magistrate,
"les investigations judiciaires réalisées sur les différentes adresses mails communiquées dans les notes de rançon et le suivi des paiements en bitcoins ont révélé que plusieurs pays européens, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la Suède, étaient également concernés par des attaques similaires"
.

Cinq personnes, localisées en Roumanie, ont été entendues le 4 juin par les enquêteurs locaux, assistés des membres de l'Office anti-cybercriminalité (Ofac) français dans le cadre d'une demande d'entraide internationale. Une personne de nationalité roumaine interpellée est sous mandat de dépôt dans l'attente de sa remise à la France, d'après la magistrate.


Quelque 50.000 euros en cryptomonnaie ont été saisis lors de cette opération. Selon le communiqué,
"les premières exploitations des éléments trouvés en perquisition sont susceptibles de permettre l'identification de plusieurs centaines de victimes"
.
"De nombreuses clés de déchiffrement ont en effet été découvertes et pourraient permettre la récupération des données"
, selon la procureure.

La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une information judiciaire le 15 mars pour les infractions d'atteintes à des systèmes de traitement automatisé de données, extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime.


La Suède a confié à la France son enquête sur les attaques informatiques commises au préjudice de victimes suédoises, et l'Espagne et l'Allemagne pourraient faire de même. La coordination internationale se fait sous l'égide de l'agence judiciaire européenne Eurojust et l'agence européenne de police Europol, toutes deux installées à La Haye.

Le parquet de Paris invite toute personne concernée par ces attaques à déposer plainte sur la plateforme Thésée.


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