Une publicité de Google diffusée pendant le premier week-end des Jeux olympiques de Paris, montrant comment son modèle d'intelligence artificielle (IA) peut aider les enfants à rédiger une lettre à leurs idoles, a indigné de nombreux téléspectateurs.
Le clip présente une petite fille en train de courir, tandis que son père raconte qu'elle est sans doute la fan numéro un de l'athlète américaine Sydney McLaughlin-Levrone, reine du 400 m haies.
Les commentaires ont fusé sur les réseaux sociaux de la part de téléspectateurs abasourdis à l'idée que l'on encourage les enfants à utiliser l'IA pour écrire une lettre à leurs stars préférées.
Depuis la percée de ChatGPT (OpenAI), les géants de la tech déploient à grande vitesse des applications qui permettent de générer du texte, des images et d'autres contenus de bonne facture, sur simple requête en langage courant.
Le boom de cette technologie enthousiasme de nombreux utilisateurs, mais il énerve aussi beaucoup de professionnels, notamment des enseignants, inquiets que l'apprentissage de certaines compétences essentielles ne périclite, et des artistes, qui accusent les entreprises d'avoir pillé leurs œuvres pour entraîner les modèles.
Google n'a pas réagi dans l'immédiat, mais sur YouTube, les commentaires sous le clip publicitaire ont été désactivés.
En mai, Apple avait présenté des excuses après qu'une publicité pour son nouvel iPad Pro, montrant toutes sortes d'objets représentant la créativité humaine écrasés et remplacés par la tablette, avait suscité la colère de nombreux artistes.