![Le siège du CIO, à Lausanne, le 18 avril 2020.](https://img.piri.net/piri/upload/3/2025/1/29/6d5105da-vf8mrqvk4o8lngq0645lfd.jpeg)
Les sept candidats à la présidence du CIO passent un grand oral crucial ce jeudi devant les membres de l’organisation, dans une course ouverte et incertaine.
Rarement une élection du CIO n’aura été aussi indécise. Ce jeudi, la campagne pour succéder à Thomas Bach connaîtra une étape majeure: le grand oral des sept prétendants devant les membres de l’organisation.
Les présentations de David Lappartient, Sebastian Coe et leurs cinq rivaux se dérouleront en visioconférence et à huis clos, respectant la confidentialité stricte du scrutin.
Ils auront néanmoins dix minutes chacun pour s’adresser à la presse réunie à Lausanne dès 11h30 (GMT+1), une première depuis que Thomas Bach a annoncé en août dernier qu’il ne briguerait pas de mandat supplémentaire.
Prévue le 20 mars à Costa Navarino (Grèce), cette élection s’annonce bien différente de celle de 2021, où Thomas Bach avait été réélu sans opposition. Cette fois, sept candidats aux profils variés s’affrontent sur des enjeux économiques, politiques et environnementaux.
Des JO sur cinq continents
Certains candidats sont d’anciens champions, comme Kirsty Coventry, septuple médaillée olympique en natation, et Sebastian Coe, double champion olympique du 1500 m et patron des JO 2012 de Londres.
D’autres dirigent des fédérations internationales: Morinari Watanabe pour la gymnastique, Johan Eliasch pour le ski. David Lappartient, lui, cumule cette fonction avec la présidence du comité national olympique français.
Enfin, deux figures de la Commission exécutive du CIO sont également en lice: le Prince Feisal Al-Hussein, fils de l'ancien roi de Jordanie, et Juan Antonio Samaranch Jr, héritier du président du CIO de 1980 à 2001.
Leurs programmes, dévoilés fin décembre, abordent la sécurisation des revenus du CIO, l’impact du réchauffement climatique et l’intelligence artificielle.
Les propositions divergent cependant. Morinari Watanabe prône l’éclatement des Jeux d’été dans cinq villes, une sur chaque continent, avec une diffusion en streaming continu.
Que faire des Russes ?
Sur le plan politique, le CIO devra relever plusieurs défis: comment dialoguer avec Donald Trump en vue des JO 2028 de Los Angeles ? Quelle position adopter face aux talibans pour protéger les sportives afghanes ? Comment soutenir le sport palestinien sous le feu israélien ?
Et surtout, que faire des athlètes russes près de trois ans après l’invasion de l’Ukraine ?
David Lappartient et Juan Antonio Samaranch Jr se montrent prudents: ils évoquent une réintégration des Russes sans en préciser les modalités. Faudra-t-il les autoriser sous bannière neutre, en limitant leur participation aux épreuves individuelles, comme aux JO de Paris ? Ou leur rendre hymne et drapeau dès les JO 2026 de Milan-Cortina ?
Un enjeu stratégique alors que le CIO devra bientôt attribuer les JO 2036. L’Inde, l’Afrique du Sud et l’Indonésie sont candidates, tandis que le Qatar et l’Arabie saoudite guettent leur opportunité.
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