Trois ans après les JO de Tokyo marqués par le craquage en direct de la superstar américaine de la gymnastique Simone Biles, la question de la santé mentale des sportifs sort peu à peu du non-dit, et la France essaie de rattraper son retard.
La grande majorité des sportifs qui parlent de leurs tourments, comme le blues post-JO ou la dépression, le font souvent après leur carrière. Mais quelques-uns prennent désormais la parole en activité.
Plus récemment, la star slovène de l'escalade, Janja Garnbret, a appelé à une prise de conscience à propos des troubles alimentaires dans sa discipline afin d'éviter que des jeunes grimpeurs ne tombent dans l'anorexie et la boulimie en voulant devenir plus légers.
Sous pression, la Fédération internationale d'escalade a mis en place une nouvelle réglementation pour contrôler la santé des compétiteurs.
De son côté, la Fédération française de rugby (FFR) a annoncé il y a peu un plan pour mieux prévenir et traiter la dépression susceptible de favoriser des addictions.
Après l'affaire Biles aux Jeux de Tokyo et dans le contexte de la pandémie de Covid-19, le Comité international olympique (CIO) avait mobilisé des "welfare officers" pour les JO d'hiver de Pékin, l'année suivante.
À compter de juin, les sportifs bénéficieront en ligne d'une "boîte à outils" sur la santé mentale ainsi que de l'accès au dispositif gouvernemental "mon soutien psy", a annoncé la ministre des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra.