JO-2024: "si aucun Palestinien ne se qualifie", le CIO les invitera selon Thomas Bach

12:1527/04/2024, samedi
MAJ: 27/04/2024, samedi
AFP
Le président du CIO, Thomas Bach, s'exprimant lors d'une interview avec l'AFP avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, au siège du CIO à Lausanne, le 26 avril 2024.
Crédit Photo : GABRIEL MONNET / AFP
Le président du CIO, Thomas Bach, s'exprimant lors d'une interview avec l'AFP avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, au siège du CIO à Lausanne, le 26 avril 2024.

Les athlètes palestiniens devraient être "six à huit" aux JO de Paris, où le Comité international olympique les invitera s'ils ne parviennent pas à se qualifier, a indiqué vendredi son président Thomas Bach.

"Nous avons pris l'engagement clair que, si aucun athlète ne se qualifie sur le terrain, le comité national olympique (CNO) palestinien bénéficiera d'invitations",
a annoncé le dirigeant. Interrogé sur l'ampleur de ces invitations, il a ensuite évalué le nombre de représentants palestiniens à
"six ou huit"
à Paris selon le résultat des qualifications,
"qui sont encore en cours dans un certain nombre de disciplines".

Le système d'invitations olympiques n'est pas réservé aux Palestiniens mais à tout CNO qui ne parvient pas à qualifier d'athlètes, au nom de
"l'universalité olympique"
permettant de rassembler toutes les nations, au delà de la seule élite sportive.

Mais la venue d'athlètes palestiniens à Paris restait une interrogation majeure puisque l'offensive militaire israélienne à Gaza, consécutive à l'attaque lancée par le Hamas le 7 octobre, a notamment détruit la plupart des infrastructures sportives.


Thomas Bach avait reçu la semaine dernière à Lausanne le président du CNO palestinien, Jibril Rajoub, promettant de poursuivre le soutien du CIO aux athlètes, mais aussi d'assurer la coordination des efforts internationaux pour reconstruire les installations détruites.


Si le patron de l'olympisme a appelé dès le début du conflit entre Israël et le Hamas à
"une solution pacifique",
il a aussi adopté un traitement très différent de celui de la guerre russe en Ukraine, qui a abouti à une série de sanctions contre le sport russe.

Le CIO se retranche derrière sa
"solution à deux Etats",
puisque les CNO israélien et palestinien coexistent depuis 1995, un legs du processus de paix d'Oslo. Par ailleurs,
"il n'y a eu aucune violation de la Charte olympique, ni par le comité israélien ni par le comité palestinien",
a insisté Thomas Bach vendredi, alors que le CNO russe avait placé sous son contrôle les organisations sportives de régions ukrainiennes occupées.

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