Pendant que Paris s'apprête à accueillir les Jeux olympiques, le Japon tente toujours de digérer ceux de Tokyo 2020, minés par des scandales qui pourraient avoir durablement refroidi l'intérêt du pays pour accueillir des événements olympiques.
Dépassements de coûts, inquiétudes liées au Covid, scandales de corruption et de sexisme: de nombreuses controverses ont terni le souvenir des Japonais pour leurs JO, qui se sont en plus déroulés en grande partie dans un triste huis clos en 2021, un an plus tard que prévu.
Des responsables hors-sol
Le coût final des Jeux olympiques de Tokyo s'est élevé à plus de 12 milliards d'euros, soit environ le double de l'estimation initiale. Et en raison de la pandémie qui faisait toujours rage en 2021, de nombreux Japonais souhaitaient un nouveau report, voire une annulation pure et simple du méga-événement.
Leur colère était surtout dirigée contre les organisateurs, qu'ils estimaient déconnectés de la réalité. Ce sentiment s'est renforcé lorsque le président du comité d'organisation de Tokyo-2020, l'ancien Premier ministre Yoshiro Mori, a choqué avec des propos sexistes qui l'ont contraint à démissionner.
Les Jeux eux-mêmes se sont déroulés sans problème majeur, au milieu de mesures anti-virus strictes qui incluaient l'interdiction des spectateurs dans la plupart des sites. Mais sitôt les JO terminés, des scandales de corruption ont éclaté, faisant les gros titres des médias nippons et plombant encore davantage la mémoire de l'événement. Plusieurs responsables et chefs d'entreprise ont été condamnés dans des affaires de pots-de-vin ou d'appels d'offres truqués.