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Le sélectionneur de l'équipe nationale de l'Afrique du Sud, Hugo Broos, avant le match de football des quarts de finale de la CAN 2024 entre le Cap-Vert et l'Afrique du Sud, au Stade Charles Konan Banny à Yamoussoukro, le 3 février 2024.
L'Afrique du Sud n'a "pas vraiment" de star dans son équipe, mais son sélectionneur Hugo Broos préfère "le collectif" à "quelques grands joueurs".
Question: Quel est le point fort de votre équipe?
"C'est surtout le collectif, on n'a pas vraiment une star comme beaucoup d'équipes. Prenons déjà l'adversaire, le Nigeria, avec Victor Osimhen, qui joue à Naples et est une vraie star. Chez nous, on n'a pas ces joueurs-là, c'est surtout le collectif qui fait que nous avons une bonne équipe. Tout le monde fait son boulot et c'est parfois plus important d'avoir ça que d'avoir quelques grands joueurs. A la fin ce sont les onze qui doivent gagner, donc je préfère mon équipe".
Q: Que vous apporte le fait d'aligner huit joueurs du même club, les Mamelodi Sundowns?
"Ils sont habitués à jouer ensemble, il y a déjà certains automatismes. Les défenseurs sont quatre joueurs des Sundowns, ils se comprennent très bien, comme coach il n'y a plus beaucoup à faire. Ce n'est pas pareil si vous avez quatre joueurs de différents clubs, là il faut vraiment travailler les automatismes. Donc tu gagnes un petit peu de temps. Pour moi, c'est bien, surtout parce qu'ils jouent la Ligue des champions africaine, donc ils ont quand même une expérience du plus haut niveau que notre championnat."
Q: Vous n'avez pas beaucoup changé votre onze, la cohésion est plus importante que la fatigue?
"Je suis quelqu'un qui ne va pas changer pour changer. Je sais bien que, dans le foot moderne, la rotation est beaucoup utilisée. Mais, d'un autre côté, pour moi, une équipe qui gagne est une équipe en confiance, il ne faut pas trop changer... Tu conserves les automatismes, le collectif, c'est pour cette raison que nous avons joué cinq matches avec presque toujours la même équipe."
Q: Voyez-vous beaucoup de similitudes avec le parcours de votre Cameroun champion d'Afrique en 2017?
"Oui! Et c'est vraiment bizarre. On a commencé hésitant (défaite 2-0 contre le Mali), avec le Cameroun aussi (deux nuls d'entrée). On a été deuxième du groupe, avec le Cameroun aussi. Après, on a éliminé un gros morceau, le Sénégal, avec le Cameroun (en quarts, 0-0 5 t.a.b. à 4), ici le Maroc (2-0 en 8e). Comme en 2017, nous avons atteint les demi-finales aux penalties, donc (rires) il y a beaucoup de choses qui reviennent. J'espère que ça va continuer et qu'on va gagner la CAN."
Q: Vous rêvez de rejoindre Hervé Renard, qui a gagné deux CAN avec deux pays différents?
"Ce serait quelque chose dont je pourrais être fier! (Après) si je ne réussis pas, ce sera une déception mais ce ne sera pas la catastrophe, je sais que c'est très difficile de gagner deux fois la CAN.... Je vais tout faire pour réussir, mais si je ne réussis pas, ma carrière ne sera pas moins bonne."
Q: Est-ce que, désormais, à chaque match, vous vous dites: c'est peut-être mon dernier?
"Non, non, je ne raisonne pas comme ça. J'ai 71 ans, ça veut dire que oui, petit à petit, la fin approche. Quand? Je ne sais pas... On verra les prochains mois, les prochaines années. A un moment, je vais prendre la décision, parce que tu ne peux pas continuer jusqu'à la fin de ta vie sur un banc à vivre ces moments très stressants, ce n'est pas bon pour la santé non plus..."
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