Réduire la pollution issue des secteurs pharmaceutique et agricole est essentiel pour lutter contre la prolifération des superbactéries résistantes aux médicaments, qui pourraient tuer 10 millions de personnes par an d'ici 2050, alerte mardi l'ONU.
Cette résistance se produit lorsque des micro-organismes tels que des bactéries, des virus, des parasites ou des champignons deviennent résistants à des traitements antimicrobiens auxquels ils étaient auparavant sensibles.
L'antibiorésistance est considérée comme une menace par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui craint que le monde se dirige vers une ère dans laquelle les infections courantes pourront recommencer à tuer.
On estime que 1,27 million de décès étaient directement attribués à des infections résistantes aux médicaments en 2019, selon l'ONU. D'ici à 2050, jusqu'à 10 millions de décès directs supplémentaires pourraient survenir chaque année.
La pollution, liée en particulier à l'industrie pharmaceutique et à l'agriculture, permet en effet aux antimicrobiens d'entrer dans l'environnement, à commencer par les rivières.
L'ONU avance pour sa part un ensemble de solutions, ciblées sur les secteurs qui contribuent au problème.
Les hôpitaux devraient aussi installer des systèmes de traitement des eaux usées spécifiques et garantir l'élimination des médicaments, préconisent les experts.