La Chine et désormais la Russie également ont suspendu leurs importations de produits de la mer japonais en raison du rejet dans l'océan Pacifique d'eau provenant du site de la centrale de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon), ravagée par un tsunami en 2011.
L'eau en question - issue de la pluie, de nappes souterraines ou qui a été employée pour refroidir les réacteurs de la centrale entrés en fusion en 2011 - a été débarrassée de la plupart de ses éléments radioactifs, à l'exception du tritium, qui n'est cependant dangereux qu'à hautes doses concentrées.
L'AIEA contrôle cette opération en permanence, mais elle a aussi lancé cette semaine une mission de collecte et d'analyses d'échantillons marins de la zone, en association avec des laboratoires de trois pays, dont la Chine, pour vérifier la conformité des données japonaises.
L'agence onusienne a coutume d'inviter plusieurs pays pour cette mission de contrôle de l'environnement marin qu'elle mène régulièrement à Fukushima depuis 2014. Mais c'est la première fois que la Chine y est associée.
Le choix d'associer cette année la Chine, la Corée du Sud et le Canada n'a toutefois pas été motivé par des raisons politiques, a assuré M. McGinnity.
Le chercheur a dit espérer que la participation de scientifiques chinois contribuera à améliorer la transparence sur le sujet de Fukushima, tout en doutant que cela puisse aboutir à une résolution rapide du conflit commercial sino-japonais.