Fukushima: la Chine associée à une opération de contrôle de l'environnement marin

17:5211/10/2023, Wednesday
MAJ: 11/10/2023, Wednesday
AFP
L'eau radioactive de Fukushima fait débat. Crédit photo: AA
L'eau radioactive de Fukushima fait débat. Crédit photo: AA

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et des scientifiques de Chine, de Corée du Sud et du Canada vont participer à une campagne de collecte et d'analyse d'échantillons marins près de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé Tokyo mercredi.

Il s'agira de la première opération de contrôle de l'environnement marin local incluant des experts chinois depuis le début fin août du rejet en mer d'eau traitée de la centrale de Fukushima, une opération très critiquée par la Chine, qui avait réagi en bannissant toutes ses importations de produits de la mer japonais.


Cette opération sera menée avec le Japon à partir de lundi prochain jusqu'au 23 octobre, a déclaré le ministère nippon des Affaires étrangères dans un communiqué.

Des échantillons d'eau de mer, de sédiments et d'animaux marins, ainsi que de produits de la mer vendus dans le département de Fukushima (nord-est du Japon) seront collectés et analysés, est-il précisé.


Des échantillons seront aussi envoyés à tous les laboratoires étrangers participant à l'opération. Les résultats de leurs analyses, comme ceux des laboratoires japonais, seront ensuite transmis à l'AIEA pour évaluation et publication, a précisé l'agence onusienne dans un communiqué séparé.


Depuis 2014, l'AIEA assiste le Japon dans un programme régulier de contrôle de l'environnement marin à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima, ravagée par un terrible tsunami en 2011 et en cours de démantèlement.


Les craintes liées à Fukushima ont vivement refait surface avec le début fin août du rejet en mer d'eau traitée de la centrale.

Cette eau a été utilisée pour refroidir les cœurs de trois réacteurs de la centrale qui étaient entrés en fusion en 2011, mais elle provient aussi de nappes souterraines ou de la pluie tombée sur le site.


Plus de 1,3 million de m3 d'eau ont ainsi été stockés dans d'immenses citernes dans le périmètre de la centrale et traités pour les débarrasser de leurs substances radioactives, à l'exception du tritium, qui n'est dangereux qu'à de très hautes doses concentrées selon les experts.


C'est pourquoi le Japon procède à une très large dilution préalable de cette eau tritiée avec de l'eau de mer avant son rejet dans l'océan, afin que son niveau de radioactivité soit extrêmement faible et sans danger.


Ce processus devant se poursuivre durant des décennies a été validé par l'AIEA, qui le supervise également.

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