Israël: Yair Golan met en garde contre la politique de Netanyahu

15:2429/05/2024, mercredi
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Yair Golan, ancien chef d'Etat-major de l'armée israélienne et nouveau chef de file du parti travailliste israélien, a déclaré qu'Israël devenait un "Etat paria" sur la scène internationale.
Crédit Photo : Times of Israel / X
Yair Golan, ancien chef d'Etat-major de l'armée israélienne et nouveau chef de file du parti travailliste israélien, a déclaré qu'Israël devenait un "Etat paria" sur la scène internationale.

Le nouveau chef du parti travailliste israélien, Yair Golan, a averti, mercredi, qu'Israël "était en passe de devenir un État paria du fait de la politique menée par le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahu".

Élection de Yair Golan


Mardi soir, Golan (62 ans), général de division à la retraite, a été élu à la tête du parti travailliste (gauche), succédant à Merav Michaeli, qui en assurait la direction depuis le début de l'année 2021. Golan, ancien chef d'état-major adjoint (2014-2017), a déclaré à la Société de radiodiffusion israélienne (KAN - Publique) que
"la position diplomatique d'Israël sur la scène internationale s'est gravement détériorée, et menace désormais son avenir."

Le nouveau chef de file de la gauche israélienne est notamment connu pour avoir déclaré en 2018 qu'Israël
"prendra des terres dans quatre pays, dont la Türkiye".

Israël, "Etat paria" ?


Tant sur le plan officiel que populaire, Israël fait l'objet de vives critiques de la part de la communauté internationale. La guerre menée contre Gaza depuis le 7 octobre dernier a fait plus de 117 000 victimes (entre morts et blessés) palestiniennes, pour la plupart des femmes et des enfants, et environ 10 000 disparus.

Ancien responsable du Commandement du Nord (2011-2014), Golan a souligné qu'Israël
"est en passe de devenir un État paria du fait de la politique de l'actuel gouvernement".
"Le gouvernement doit œuvrer au retour des séquestrés",
a-t-il déclaré, en référence aux prisonniers israéliens détenus par les factions palestiniennes à Gaza.

Tel-Aviv estime qu'il y a 128 prisonniers israéliens à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que plus de 70 d'entre eux ont été tués lors de raids lancés par Israël, qui détient au moins 9 500 Palestiniens dans ses geôles. Selon Golan,
"l'arrêt des combats en ce moment est une bonne chose pour Israël, et la conclusion d'un accord d'échange (de prisonniers) conduira inévitablement à un cessez-le-feu".
Et d'ajouter:
"La pression militaire doit se poursuivre jusqu'à ce qu'un accord formel ou informel soit conclu avec le Hamas concernant un accord d'échange."

Négociations et médiation


Avec la médiation de l'Égypte et du Qatar et la participation des États-Unis, Israël et le Hamas mènent depuis des mois des négociations indirectes laborieuses, en vue de parvenir à un accord. Le 9 mai, un cycle de négociations au Caire s'est achevé sans accord. Le Hamas avait alors annoncé qu'il acceptait une proposition égypto-qatarie, mais Israël l'a rejetée, affirmant qu'elle
"ne répondait pas à ses exigences".

Les Israéliens parlent depuis plusieurs jours d'une reprise des négociations dans les jours à venir, tandis que le Hamas a annoncé que les médiateurs ne l'avaient pas informé d'une quelconque évolution de la situation. Les conditions posées par Israël sont un cessez-le-feu temporaire et le maintien de la présence de son armée dans la Bande de Gaza, tandis que le Hamas insiste sur la cessation de la guerre, le retrait de l'armée, la liberté pour les déplacés de retourner dans leurs régions et l'entrée d'une aide humanitaire conséquente, dans le cadre d'un éventuel accord d'échange de prisonniers.


Violation des ordonnances internationales


Israël poursuit sa guerre contre Gaza malgré une ordonnance de la Cour internationale de justice lui enjoignant d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre contre la ville de Rafah (sud) et de prendre des mesures conservatoires pour prévenir les
"actes à caractère génocidaire"
et améliorer la situation humanitaire catastrophique dans la Bande de Gaza. Tel-Aviv fait également fi de l'intention de la Cour pénale internationale de délivrer des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de Netanyahu et de son ministre de la défense Yoav Gallant, accusés d'être responsables de
"crimes de guerre"
et de
"crimes contre l'humanité"
commis dans la Bande de Gaza.

Cela fait 18 ans qu'Israël assiège la Bande de Gaza, et sa guerre a forcé quelque deux millions des habitants de l'enclave, soit environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir dans des conditions catastrophiques, du fait des destructions massives et de la grave pénurie de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.


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