Silvergate Capital avait déjà évoqué la semaine dernière une possible cessation de paiement dans l'année à venir.
Elle avait ensuite suspendu, vendredi soir, son réseau de paiements Silvergate Exchange Network, qui permettait à ses clients d'effectuer des transferts 24 heures sur 24.
Silvergate était à l'origine une petite banque locale, lancée en Californie en 1988.
Mais elle s'est intéressée aux cryptomonnaies très tôt et a commencé à courtiser des clients du secteur dès 2013.
De nombreux autres établissements financiers rechignant à coopérer avec les acteurs d'un secteur encore balbutiant, sans beaucoup de réglementation et réputé pour ses fraudes, elle s'est transformée, ces dernières années, en acteur majeur des cryptomonnaies.
Selon son site internet, elle employait fin 2021 279 personnes.
Entrée en Bourse en 2019, son action a grimpé jusqu'à plus de 200 dollars fin 2021 avant de redescendre progressivement. A la clôture mercredi, le titre ne valait plus que 4,91 dollars et chutait de 37% dans les échanges électroniques.
La banque avait déjà souligné en janvier avoir dû faire face à des retraits massifs au dernier trimestre 2022 sous l'effet de la panique suscitée par la faillite de la plateforme FTX, le montant des dépôts fondant de 52% en passant de 13,2 milliards de dollars à 6,3 milliards. Elle avait perdu près d'un milliard de dollars sur la période.
Plusieurs sociétés spécialisées dans les cryptos, dont Coinbase, Paxos ou Gemini, avaient dans la foulée pris leurs distances et annoncé leur intention de ne plus effectuer de transferts via Silvergate.