Tunisie / Affaire Instalingo: mandat de dépôt contre Rached Ghannouchi

14:0010/05/2023, mercredi
MAJ: 10/05/2023, mercredi
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Le chef du parti tunisien "Ennahdha", Rached Ghannouchi. Crédit Photo: YASSINE MAHJOUB / AFP
Le chef du parti tunisien "Ennahdha", Rached Ghannouchi. Crédit Photo: YASSINE MAHJOUB / AFP

Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Sousse 2 a émis, mardi, un mandat de dépôt contre le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, dans le cadre de l’affaire dite ''Instalingo'', une société spécialisée dans l'industrie du contenu.

C'est ce qu'a rapporté l'agence Tunis-Afrique Presse (TAP/officiel), indiquant que Ghannouchi, convoqué dans le cadre de cette affaire, a refusé de comparaître devant le même juge d’instruction.


La TAP a indiqué que
''l’information a été révélée par le premier substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Sousse 2 et son porte-parole officiel, Rochdi Ben Romdhane"
, citant son correspondant à Sousse.

Le leader d'Ennahdha, arrêté le 17 avril et conduit à la caserne d'El-Aouina (Tunis), sur instruction du ministère public, relevant du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, devrait être interrogé sur le contenu d'une vidéo fuitée, dans laquelle il évoquait le risque d’une guerre civile en Tunisie, en cas d’élimination de
"l'islam politique"
.

S'exprimant à l'agence tunisienne de presse,
''le porte-parole du TPI de Sousse 2 a indiqué que le juge d’instruction, saisi dans l’affaire Instalingo, continuera à examiner le déroulé des faits même en l’absence de Ghannouchi''
.

D'après la même source,
''il statuera sur le procès au vu de l’avancement des enquêtes et aussi compte tenu de l’existence de nouvelles données nécessitant l’audition, à nouveau, de Ghannouchi''.

En ce qui concerne l'affaire Instalingo, elle remonte à octobre 2021, lorsque les autorités ont arrêté des employés de l'entreprise pour
"offense au Président"
et
"complot contre la sûreté de l’Etat".

Des journalistes, des blogueurs et des hommes politiques, dont Ghannouchi, sa fille et son gendre Rafik Abdssalam, ainsi que l'ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Laroui, sont concernés par l'enquête.


En Juin 2022, le parquet avait ordonné l’ouverture d’une information préliminaire à l’encontre de 28 personnes, dont Rached Ghannouchi, impliquées dans cette affaire.


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