Trump révoque le dispositif de protection des deux enfants de Biden

Crédit Photo : Chris KLEPONIS / POOL / AFP

Le président Donald Trump, la Première dame Melania Trump et le président sortant des États-Unis Joe Biden participent à la cérémonie de départ des Biden sur le front Est du Capitole des États-Unis à Washington, DC, après la prestation de serment de Donald Trump en tant que président, le 20 janvier 2025.

Donald Trump continue d’éroder l’héritage de son prédécesseur en annonçant lundi la révocation de la protection accordée aux enfants de Joe Biden.

Le Secret Service, chargé de la protection des personnalités politiques américaines, ne sera plus affecté à la sécurité de Hunter Biden (55 ans) ni d’Ashley Biden (43 ans).

"Hunter Biden a bénéficié d'une protection pendant trop longtemps, tout cela aux frais du contribuable américain", a justifié Trump sur Truth Social, avançant le chiffre de 18 agents mobilisés pour son dispositif, qu’il juge "ridicule".

Il a ajouté que Ashley Biden disposait de 13 agents et qu’elle serait également retirée de la liste des personnes protégées.

Le Secret Service a confirmé cette décision à la presse par la voix de son porte-parole Anthony Guglielmi, précisant que l’agence "s’y conformera et travaille activement avec la Maison Blanche pour assurer une transition rapide".

Hunter Biden, cible récurrente de Trump et de la droite dure

Cette décision s’inscrit dans un contexte d’hostilité croissante entre Trump et la famille Biden. Ces derniers jours, l’ex-président républicain a multiplié les attaques contre Joe Biden, notamment en mettant en doute sa lucidité mentale à la fin de son mandat.

Il a aussi réaffirmé son intention d’annuler les grâces accordées par Biden à plusieurs personnalités, dont Hunter Biden, condamné dans deux affaires distinctes de détention illégale d’armes à feu et de fraude fiscale.

Dans sa publication, Trump a également raillé le séjour actuel de Hunter Biden en Afrique du Sud, dénonçant une destination où "les droits humains des gens ont été vigoureusement remis en question".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Trump accuse l’Afrique du Sud de discriminations contre les descendants de colons européens, une thèse reprise par Elon Musk, milliardaire d’origine sud-africaine et proche allié du président républicain.

Une offensive politique aux multiples ramifications

Cette suppression de protection souligne l’hostilité sans précédent entre les deux camps et illustre la volonté de Trump de démanteler toutes les décisions de son prédécesseur.

Elle pose également la question de la sécurité des anciens proches du pouvoir, un sujet généralement traité avec pragmatisme et discrétion par les administrations précédentes.

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