Des montagnes de déchets plastiques transformées en parpaings: une technologie aussi révolutionnaire que vertueuse pour l'environnement, vante la start-up éthiopienne Kubik, désireuse de briser la fatalité qui voue nombre de ses consœurs africaines à péricliter faute de financements.
Dans un hangar de la banlieue d'Addis Abeba, caisses, bassines ou bidons s’empilent en tas vertigineux au côté de centaines de volumineux ballots, que trois employés en combinaison vident et inspectent pour en retirer les types de plastiques non utilisés par Kubik.
Sur une chape de béton coulée au préalable, quatre ouvriers emboîtent les briques comme des Lego, à petits coups de maillet. Les poutres, boulonnées entre elles aux quatre côtés des murs, rigidifient la structure.
Peu de "business angels"
La start-up espère aussi promouvoir une industrie du recyclage en Ethiopie, où le tri des déchets, dans les poubelles ou les décharges, fait aujourd'hui vivoter de nombreux nécessiteux.
"Démystifier l'Afrique"
L'AFP a rencontré les trois jeunes entrepreneurs à VivaTech, salon consacré aux nouvelles technologies, mi-juin à Paris.
Curacel et Kubik, qui ont déjà trouvé environ 4 millions de dollars, ont remporté le prix AfricaTech qui devrait accroître leur visibilité. Cerise sur le gâteau, Kubik a reçu sur son stand le président français Emmanuel Macron, devant une nuée de journalistes.