Un tribunal de Bangkok a condamné lundi un important militant pro-démocratie à deux ans et vingt jours de prison supplémentaires, en vertu de la controversée loi de lèse-majesté, a annoncé un collectif thaïlandais d'avocats pour les droits humains (TLHR).
Arnon Nampa, un avocat de 39 ans, a été jugé coupable dans trois affaires ayant trait à son engagement politique, et doit purger en tout plus de dix ans derrière les barreaux.
Les tensions ont culminé en 2020 et 2021, lors de manifestations géantes de dizaines de milliers de personnes réclamant une refonte en profondeur d'un système jugé biaisé et opaque.
Sa participation lui a valu une condamnation pour diffamation royale, non-respect de l'état d'urgence (alors en place contre le Covid-19) et usage de haut-parleur sans autorisation, a détaillé TLHR.
Arnon Nampa avait déjà été condamné à deux reprises, à quatre ans de prison à chaque fois, pour lèse-majesté. Il est poursuivi en tout dans 14 affaires de diffamation royale, pour des discours et des publications en ligne entre 2020 et 2021, d'après TLHR.
Le mouvement pro-démocratie réclame une réforme du 112, mais le gouvernement actuel a fermé la porte à toute discussion sur le sujet, considéré comme un tabou de la vie politique locale.
Entre le déclenchement des manifestations pro-démocratie en juillet 2020 et février 2024, 270 personnes ont été accusées d'avoir enfreint la loi de lèse-majesté, selon TLHR.