Tel Aviv: les familles des otages à Gaza ferment une route et exigent un accord d'échange

La rédaction
12:036/08/2024, mardi
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Les familles des otages israéliens ont organisé une manifestation pour demander la libération des otages à Tel Aviv, le 6 août 2024.
Crédit Photo : AHMAD GHARABLI / AFP / Archive
Les familles des otages israéliens ont organisé une manifestation pour demander la libération des otages à Tel Aviv, le 6 août 2024.

Les familles des otages israéliens à Gaza ont bloqué, ce mardi matin, l'autoroute Ayalon à Tel Aviv (centre), pour exiger un accord immédiat d'échange de prisonniers avec les factions palestiniennes.

Cette action survient alors que les conséquences de l'assassinat du chef du Bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, le 31 juillet dernier à Téhéran, sont anticipées.


Selon la Société de radiodiffusion israélienne,
"un certain nombre de familles de prisonniers kidnappés à Gaza ont fermé la rue Ayalon à Tel Aviv et exigent un accord d'échange immédiat"
. Ces dernières semaines, les familles des détenus israéliens à Gaza ont intensifié leurs manifestations pour obtenir un accord d'échange de prisonniers et un cessez-le-feu.

Hier, des milliers d'Israéliens ont défilé dans le centre de Tel Aviv pour réclamer la libération des prisonniers de Gaza, comme l'indique le journal israélien Yediot Aharonot.

Le quotidien a précisé dimanche que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait ajouté de nouvelles conditions à la proposition d'accord d'échange avec le Hamas, notamment l'expulsion de près de 150 prisonniers palestiniens accusés d'avoir tué des Israéliens vers des pays tels que la Türkiye et le Qatar.


Début juin, Joe Biden avait annoncé qu'Israël avait proposé un accord en trois phases visant à mettre fin aux hostilités à Gaza et à garantir la libération des prisonniers détenus dans l'enclave côtière. Ce plan inclut un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et la reconstruction de Gaza.

En revanche, Netanyahu a introduit de nouvelles conditions qui, selon le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef du Mossad David Barnea, pourraient empêcher la conclusion d'un accord. La proposition de Biden envisageait un accord en trois phases, conduisant à un processus pluriannuel de reconstruction de Gaza et au retour de tous les prisonniers, vivants ou morts.


La première phase aurait débuté par un cessez-le-feu de six semaines, pendant lequel une première série de prisonniers détenus à Gaza, notamment des femmes, des personnes âgées et des blessés, serait libérée en échange de la libération de
"centaines"
de prisonniers palestiniens, selon Biden. Les forces israéliennes se retireraient également des
"zones densément peuplées".

La guerre dans la bande de Gaza a causé plus de 131 000 victimes, morts et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que d'énormes destructions et une famine ayant coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées, selon les données palestiniennes et onusiennes.

Tel Aviv poursuit la guerre, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU visant à l'arrêter immédiatement, ainsi que les ordres de la Cour internationale de Justice (CIJ) de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.


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