Cette révélation a été obtenue grâce à un enregistrement audio d'un exposé du colonel Racheli Dembinsky, commandant du Centre des systèmes informatiques et d'information de l'armée israélienne. Cet exposé a été présenté à une centaine de militaires et d'industriels à Tel-Aviv le 10 juillet.
Dembinsky a expliqué que les services de cloud computing fournis par les grandes entreprises technologiques permettent un stockage illimité sans nécessiter d'infrastructure physique au sein des centres informatiques militaires.
Cette enquête a également mis en lumière que les fournisseurs de services cloud ont mis à disposition de l'armée israélienne diverses capacités et services d'intelligence artificielle depuis le début des attaques.
L'enquête comprend des entretiens avec des sources du ministère israélien de la Défense, de l'industrie de l'armement, de trois entreprises de stockage en cloud, ainsi que de sept officiers de renseignement israéliens. Les sources expliquent que l'armée utilise les ressources du secteur privé pour améliorer ses capacités technologiques dans ses opérations contre Gaza.
En 2021, Israël a signé un contrat avec Google et Amazon, baptisé "Project Nimbus", d'une valeur de 1,2 milliard de dollars. Ce contrat visait à encourager le transfert des systèmes d'information des ministères vers les serveurs cloud de ces entreprises.
Depuis octobre, les principales sociétés de stockage en ligne fournissent des services de stockage de données et d'intelligence artificielle aux unités de renseignement israéliennes. Les sources de sécurité notent une augmentation significative des achats auprès de Google Cloud, Amazon Web Services et Microsoft Azure, avec la plupart des achats effectués dans le cadre du contrat Nimbus. Une source de renseignements israélienne a également noté qu'Amazon offre un "espace de stockage infini".