Crédit Photo : Média X / Archive
Shadrack Chaula (deuxieme a gauche), artiste tanzanien, a été libéré après avoir payé une amende pour avoir brûlé une photo de la présidente Samia Suluhu Hassan dans une vidéo virale sur TikTok.
Un artiste tanzanien a été libéré après avoir payé une amende pour avoir brûlé une photo de la présidente Samia Suluhu Hassan dans une vidéo devenue virale sur TikTok.
Shadrack Chaula, 24 ans, a été reconnu coupable la semaine dernière de diffusion d'informations offensantes en ligne dans la vidéo, dans laquelle on le voit brûler la photo et proférer des mots qui, selon la police, étaient insultants pour la cheffe de l'État.
Après avoir écopé d'une peine de deux ans de prison jeudi dernier, le peintre a été relâché lundi de la prison de la ville de Mbeya (sud-ouest) après que des activistes ont rassemblé les fonds pour payer son amende de cinq millions de shillings tanzaniens (environ 1.740 euros).
"Merci à tous mes compatriotes tanzaniens et aux avocats pour s'être serré les coudes pour me défendre",
a déclaré M. Chaula dans une vidéo après sa libération.
Son avocat Michael Mwangasa a confirmé que l'amende a été payée, ajoutant qu'il comptait toujours faire appel de la sentence car il estime que la procédure a été violée pendant le procès de l'artiste.
Le chef de la police de la région de Mbeya, Benjamin Kuzaga, avait déclaré après l'arrestation de M. Chaula que sa diatribe contre Mme Hassan avait été
et que le fait de brûler la photo était une
S'exprimant en swahili dans la vidéo, l'artiste avait appelé le gouvernement à
"la pendre jusqu'à ce que mort s'ensuive",
accusant Mme Hassan d'avoir tué son prédécesseur John Magufuli et d
'"accepter l'homosexualité en Tanzanie".
Vice-présidente sous M. Magufuli, Mme Hassan lui avait succédé à sa mort en 2021. Les observateurs s'attendent à ce qu'elle se présente à la présidentielle de 2025.
Depuis qu'elle est arrivée au pouvoir, la présidente s'est éloignée des politiques autoritaires de M. Magufuli et a lancé une série de réformes, en allégeant notamment les restrictions appliquées aux médias et à l'opposition.
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