Des médias locaux ont indiqué que le fonds en discussion serait alimenté par des donations d'entreprises sud-coréennes, qui ont bénéficié de réparations nippones, sans la participation de sociétés japonaises.
Environ 780.000 Coréens ont été soumis au travail forcé durant les 35 ans d'occupation japonaise selon des statistiques de Séoul, sans compter les femmes réduites à l'esclavage sexuel par les troupes nippones.
L'idée a suscité le mécontentement de groupes de victimes, qui préfèrent une compensation financière et des excuses des entreprises japonaises impliquées dans le travail forcé.
Ces collectifs ont gagné en justice en 2018 sur ce point précis, quand la Cour suprême de Séoul a ordonné à certaines entreprises nippones de verser des compensations pour le travail forcé durant l'occupation.
Cette audience intervient alors que le gouvernement conservateur du président Yoon Suk-yeol essaie de se rapprocher de Tokyo et de trouver une issue à ce différend historique, face aux menaces croissantes de la Corée du Nord sur sa sécurité.
Corée du Sud et Japon sont des alliés importants des Etats-Unis dans la région, mais leurs liens bilatéraux sont tendus depuis longtemps à cause de la brutale loi coloniale nippone imposée en Corée entre 1910 et 1945.
De son côté, Tokyo insiste sur le fait qu'un traité de 1965, qui a abouti à la restauration des relations diplomatiques entre les deux pays et à un paquet de 800 millions de dollars de subventions et de prêts à faible taux, a réglé tous les comptes pour les 35 ans d'occupation.