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Sénégal: Fermeture provisoire des consulats généraux à l’étranger

09:547/06/2023, mercredi
MAJ: 7/06/2023, mercredi
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Crédit Photo: GUY PETERSON / AFP
Crédit Photo: GUY PETERSON / AFP

Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (Maese) a annoncé mardi la fermeture provisoire, à titre conservatoire, de ses consulats généraux à l’étranger à cause d’"agressions perpétrées" contre certaines missions diplomatiques et consulaires du pays à l'étranger.

Ces attaques font écho aux manifestations ayant éclaté jeudi dernier dans le pays suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour le délit de "corruption de la jeunesse".



"Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur informe de la fermeture provisoire des consulats généraux du Sénégal à l’étranger. Cette mesure conservatoire fait suite à la série d'agressions récemment perpétrées contre les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal à l'étranger"
, a indiqué un communiqué du ministère,
citant Paris, Bordeaux, Milan et New York parmi les représentations visées
.

"Ces actes ont entraîné de sérieux dommages particulièrement au consulat général du Sénégal à Milan où les machines de production des passeports et cartes nationales d'identité ont été détruites"
, a précisé la note du Maese.
"Le service reprendra dès que les conditions matérielles et sécuritaires le permettront"
, a relevé le communiqué.

Les violents heurts, qui ont éclaté entre jeudi et vendredi derniers au Sénégal et ayant causé 16 morts, se sont prolongés au niveau de la diaspora.
Des sénégalais résidant à l’étranger ont manifesté dans leurs pays d’accueil respectifs pour exprimer leur désapprobation suite à la condamnation de Sonko.

Accusé de viol et menace de mort suite à une plainte déposée en février 2021 par une employée d’un salon de beauté, Sonko a finalement été condamné jeudi à deux ans de prison ferme pour le délit de "corruption de la jeunesse", le tribunal ayant disqualifié les faits de viol et menace de mort.


L'opposant voit, ainsi, ses chances de se porter candidat à la présidentielle de février 2024 s'évaporer, puisque la loi sénégalaise interdit les candidatures à la magistrature suprême des personnes condamnées à des peines supérieures à six mois de prison ferme.


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