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L’organisation, Médecins sans frontières, a annoncé, mardi avoir pris en charge au cours des deux dernières semaines d'avril, "plus de 670 victimes de violences sexuelles" dans l'est de la République démocratique du Congo, région déchirée par les conflits armés.
"En effet, du 17 au 30 avril 2023 soit en à peine deux semaines, plus de 670 victimes de violences sexuelles ont été prises en charge par les équipes MSF à Bulengo, Lushagala, Kanyaruchinya, Eloime, Munigi et Rusayo, dont 360 rien que sur ce dernier site, un des camps les plus récents et plus densément peuplés situé à l’ouest de Goma"
, a déclaré l’organisation dans un communiqué.
"Ces chiffres sont choquants et probablement sous-estimés vu qu’ils ne prennent en compte que les consultations réalisées par les équipes de MSF dans les sites de déplacés où l'organisation est présente"
, ajoute-t-elle.
"Ces chiffres choquants témoignent de l’extrême vulnérabilité et des risques de violences auxquels sont exposées les personnes déplacées. Près de 60% des victimes ont été agressées moins de 72 heures avant de se présenter à MSF, illustrant l’urgence de la situation"
, ajoute le texte.
Pour MSF, l’insuffisance critique de l’assistance humanitaire augmente la vulnérabilité des personnes déplacées et exacerbe les risques de violences auxquels elles sont confrontées.
Les Nations Unies avaient déjà alerté, en avril dernier, sur l’existence de centaines de maisons de prostitution autour des camps de déplacés et la flambée des cas de viol.
La région a enregistré près d’un million de déplacés à cause des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 (mouvement du 23 mars). Le pays compte plus de 6 millions de déplacés internes, d’après les Nations Unies.
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