Le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, 64 ans, élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans, n'a pas encore annoncé s'il serait ou non candidat. Mais son tout puissant Parti Démocratique Gabonais (PDG), qui domine largement le Parlement, l'appelle de puis des mois son "candidat naturel" et M. Bongo mène depuis deux mois une intense tournée dans tout le pays qui laisse peu de place au doute.
L'opposition, quant à elle, s'avance pour l'heure en ordre très dispersé, avec une quinzaine de personnalités ayant déjà annoncé leur intention de se présenter et d'autres, dont des ténors, qui n'en font pas mystère.
En 2016, M. Bongo avait été réélu de justesse, avec 5.500 voix d'avance sur l'opposant Jean Ping, qui avait dénoncé une élection truquée.
En février un forum de concertation politique, boudé par les principaux leaders de l'opposition, a abouti à une modification de la Constitution à moins de cinq mois du scrutin qui l'a notamment fait repasser à un tour unique mais aussi réduit le mandat présidentiel du septennat au quinquennat.
À ce jour, 15 à 20 personnes ont annoncé publiquement leur intention de se présenter. Ce n'est encore pas le cas de certains des plus farouches opposants, comme Alexandre Barro Chambrier, du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), ancien ministre des Bongo père et fils.
Une autre figure importante de l'opposition, Paulette Missambo, présidente de l'Union nationale (UN), également ministre d'Omar Bongo, ne cache pas ses intentions mais n'a déclaré pour l'heure que sa candidature à la candidature au sein d'une coalition, Alternance 2023, tout comme d'autres ténors de l'opposition qui en font partie.
Le Gabon est l'un des pays les plus riches d'Afrique en PIB par habitant, grâce à son pétrole, son bois et son manganèse notamment, et une faible population, quelque 2,3 millions d'âmes.