Crédit Photo : Ezra Acayan / POOL / AFP
Le président des Philippines Ferdinand Marcos Jr.
Huit rebelles communistes et un policier ont été tués cette semaine lors d'affrontements entre les insurgés maoïstes et les forces de l'ordre, a indiqué vendredi l'armée des Philippines.
Ces heurts se sont produits sur les îles de Bohol et de Negros, dans la région des Visayas centrales, où les forces gouvernementales luttent contre cette insurrection de longue date.
Cinq rebelles ont été tués vendredi alors que des militaires et policiers tentaient d'arrêter le dirigeant de la Nouvelle armée populaire (NPA) à Bohol, Domingo Jaspe Compoc, qui fait partie des personnes tuées.
"Il (Compoc) est très connu (...) Nous surveillons les activités de son groupe depuis l'année dernière"
, a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire régional, le lieutenant-colonel Israel Galorio.
La tête de ce dirigeant de la NPA avait été mise à prix pour 2,6 millions de pesos (environ 43.000 euros) notamment pour rébellion et de nombreux meurtres.
Dans l'opération, un policier a été tué par balle et un second blessé, a déclaré à la presse un porte-parole de la police de Bohol.
Mercredi, trois autres rebelles de la NPA ont été tués et trois soldats blessés lors d'échanges de tirs sur l'île de Negros, située dans la même région, a indiqué l'armée.
Le président philippin, Ferdinand Marcos Jr, et les insurgés ont annoncé fin novembre vouloir reprendre les négociations en vue d'une sortie pacifique du conflit, après trois décennies de dialogues sporadiques et infructueux.
Le conflit a fait des milliers de morts. Aucune date n'a jusqu'à présent été fixée pour des négociations.
Créée en 1969, la NPA, a connu un net essor durant la dictature de Ferdinand Marcos (1972-1986), le père de l'actuel dirigeant, sur fond de répression politique et de hausse des inégalités.
Ses effectifs sont désormais réduits à quelques milliers, selon les estimations de l'armée.
Des affrontements mortels se poursuivent toutefois dans différentes parties du pays, par ailleurs confronté à des groupes pratiquant les enlèvements contre rançons et à des mouvements sécessionnistes islamistes dans le sud.
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