Pakistan: Imran Khan, l'ex-Premier ministre en prison, candidat au poste de chancelier de l'Université d'Oxford

Crédit Photo : Aamir QURESHI / AFP

L’ancien Premier ministre du Pakistan, Imran Khan.

Imran Khan, l'ancien Premier ministre pakistanais emprisonné depuis un an, est candidat au poste de chancelier de l'Université d'Oxford, a annoncé lundi son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI).

Imran Khan, qui a été Premier ministre de 2018 à 2022 et reste très populaire au Pakistan, estime que sa détention, notamment pour corruption et incitation à la violence, n'a qu'un seul but: l'empêcher de revenir au pouvoir.

"Imran Khan avait indiqué qu'il aimerait se porter candidat, maintenant sa candidature va être étudiée"

, a déclaré à l'AFP le porte-parole du PTI, Sayed Zulfikar Bukhari, basé à Londres. Il a ajouté:

C'est un poste honorifique mais qui a beaucoup de prestige et de poids, et puisque Imran Khan est l'un des diplômés les plus connus d'Oxford, cela serait formidable qu'il en soit le chancelier.

Chris Patten, dernier gouverneur de Hong Kong avant sa rétrocession à la Chine, a annoncé en février dernier qu'il quitterait le poste de chancelier de l'Université d'Oxford. La liste des candidats pour ce mandat de 10 ans ne sera publiée qu'au début octobre, selon le site de la prestigieuse université britannique, et le choix sera arrêté à la fin de ce mois.

Imran Khan est sorti diplômé d'Oxford en 1975, après des études de philosophie, politique et économie. L'ancien play-boy et star de cricket du Pakistan avait souvent fait la Une des tabloïds britanniques en raison de son style de vie mondain. Il a été marié trois fois, dont une fois à Jemima Goldsmith, fille du milliardaire franco-britannique James (Jimmy) Goldsmith.

Devenu Premier ministre en 2018, le charismatique Imran Khan avait été évincé du pouvoir par une motion de censure en 2022, après avoir perdu le soutien de hauts gradés. Il a été empêtré dans une série d'affaires judiciaires. Mais il a récemment bénéficié de décisions de justice qui ont été perçues comme un revers majeur pour le gouvernement de coalition de Shehbaz Sharif.

"S'il devient chancelier (d'Oxford) ce serait le premier d'origine asiatique"

, a déclaré M. Bukhari.

"Ce ne serait pas seulement un événement pour le Pakistan, mais aussi pour toute l'Asie et le reste du monde."