Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a déclaré mercredi que l'existence de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) était en jeu dans la crise nigérienne, à la veille d'un nouveau sommet de l'organisation sur le coup d'État militaire à Niamey.
M. Embalo a déclaré à des journalistes que le président Mohamed Bazoum, destitué par les militaires nigériens, était seul légitime, au moment de prendre l'avion pour Abuja, où la CEDEAO tient sommet jeudi. Il a dit:
Le seul président que nous reconnaissons, c'est Bazoum. C'est lui que le peuple a choisi.
M. Embalo a estimé que la CEDEAO, dont son pays et le Niger font partie, jouait son existence après les putschs dans trois autres États membres (Mali, Guinée, Burkina Faso) depuis 2020.
M. Embalo a assuré que le Parlement bissau-guinéen n'aurait pas à se prononcer sur l'envoi de troupes si la CEDEAO décidait d'une intervention militaire au Niger, et qu'il pourrait le décréter après réunion du Conseil national de la défense, un organe qui le conseille sur les questions de sécurité.
La Guinée-Bissau, elle-même en butte à une instabilité chronique, a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups d'État ou de tentatives de coup d'État, la dernière en février 2022.