Népal : le Premier ministre perd sa majorité

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Le premier ministre népalais Pushpa Kamal Dahal.

"Tous les ministres ont démissionné, nous avons retiré notre soutien et en avons informé le Premier ministre"

, a déclaré à l'AFP Mahesh Bartaula, chef du parti CPN-UML.

Cette défection ouvre une nouvelle période d'incertitude dans le pays himalayen, gouverné par des fragiles coalitions successives formées par les trois principaux partis dominant le jeu politique: les maoïstes, les communistes du CPN-UML et le Congrès népalais NC.

M. Dahal doit faire l'objet d'un vote de confiance au Parlement dans les 30 jours. Ex-guérillero maoïste de 69 ans, plus connu sous son nom de guerre de Prachanda ou

"le féroce"

, il est Premier ministre depuis décembre 2022 grâce à des alliances fragiles.

Il y a quatre mois, il a limogé ses anciens alliés et reconstruit un partenariat avec le Parti communiste népalais-marxiste-léniniste unifié (CPN-UML) qui n'a pas tenu.

Mardi soir, des divergences au sommet au sein du parti communiste CPN-UML ont abouti à une nouvelle alliance avec le parti d'opposition du Congrès népalais dont les détails ont été dévoilés mercredi.

Les deux formations sont tombées d'accord pour que le président du CPN-UML, KP Sharma Oli, dirige un nouveau gouvernement d'union nationale avant de céder la place au président du Congrès népalais, Sher Bahadur Deuba, selon un communiqué.

Les maoïstes jouent un rôle clé dans la politique népalaise depuis plus de 20 ans, après dix ans d'insurrection qui ont fait 16.000 morts. La guerre civile a pris fin avec un accord de paix en 2006.

Le Népal et ses 30 millions d'habitants sont pris en tenaille entre ses puissants voisins indien et chinois et leur jeu d'influence. Les prochaines élections générales au Népal doivent avoir lieu en 2027.