Le cadavre d'une autre victime des inondations près du cimetière de la ville centrale mozambicaine de Chokwe, à environ 180 km au nord de Maputo, le 07 Mars 2000. @ALEXANDER JOE / AFP
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a réagi sur l’affaire des cadavres brûlés au Mozambique.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va prendre des
contre tout membre de sa force d’intervention au Mozambique qui serait lié à l’incident d’incinération de corps humains dans ce pays d’Afrique du Sud-Est, a déclaré jeudi le président namibien, Hage Geingob.
M. Geingob, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, a déclaré que l’organisme régional prenait au sérieux cet incident au cours duquel des soldats non identifiés portant des uniformes similaires à ceux des troupes représentées dans la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) ont été filmés en train de jeter des cadavres dans un tas de décombres en feu.
La SAMIM a déclaré en début de semaine qu’elle avait ouvert une enquête sur cet incident, qui se serait produit en novembre dernier dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, déchirée par les conflits.
« Je souhaite en outre souligner de manière catégorique que la SADC ne tolère pas les actes reflétés dans la vidéo et, une fois l’enquête terminée, elle prendra les mesures appropriées, conformément au droit international des conflits armés »
, a déclaré M. Geingob dans un communiqué.
L’incident a suscité des craintes d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées qui luttent contre une insurrection parrainée par l’État islamique dans la région mozambicaine riche en minerais. Le groupe de défense des droits Amnesty International a exigé jeudi une enquête indépendante sur ce scandale.
La SAMIM a été déployée en juillet 2021 dans la province de Cabo Delgado dans le cadre d’une réponse régionale visant à aider le Mozambique à combattre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent sur son territoire.
M. Geingob a salué le travail de la SAMIM jusqu’ici, affirmant que la force régionale a jusqu’à présent assuré
« une amélioration considérable de la situation humanitaire et sécuritaire, ce qui a entraîné le retour des personnes déplacées dans leurs régions d’origine ».
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