Michel Barnier dévoile les priorités de son gouvernement: immigration, budget, et réformes

12:0623/09/2024, Pazartesi
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Le Premier ministre de France, Michel Barnier.
Crédit Photo : JULIE SEBADELHA / POOL / AFP
Le Premier ministre de France, Michel Barnier.

Le Premier ministre français, Michel Barnier, s'est prononcé ce dimanche sur les grands axes de la politique de son gouvernement, dont la composition a été dévoilée samedi, évoquant notamment la question de l'immigration ainsi que la situation budgétaire de la France.

"Cette question de la sécurité publique, pas seulement dans les quartiers (...) d'intégrer les étrangers que l'on veut accueillir chez nous et de ne pas accepter tout le monde, de pouvoir contrôler nos frontières qui sont des frontières passoires (...) On doit traiter cette question de l'immigration avec beaucoup plus de rigueur",
a déclaré Michel Barnier sur le plateau du 20 Heures de France 2.

Et de poursuivre:


On va faire des choses pratiques pour limiter une immigration qui devient souvent insupportable et qui conduit souvent à ne pas bien accueillir ceux qui viennent chez nous.

Revenant sur la situation budgétaire de la France, Barnier a indiqué que le
"pays est dans une situation très grave"
, évoquant
"3 000 milliards d'euros de dettes, 50 milliards d'euros d'intérêts à payer par an".

"Une grande partie de notre dette est émise sur les marchés internationaux, extérieurs, il faut garder la crédibilité de la France"
, a-t-il encore indiqué.

Il n'a pas exclu des hausses d'impôts pour les fortunes françaises, parlant du rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) et promettant surtout de ne pas
"alourdir encore l'impôt sur l'ensemble des Français", "ni les plus modestes, ni les gens qui travaillent, ni les classes moyennes".

Sur la réforme des retraites, Le Premier ministre a indiqué vouloir
"améliorer"
la loi.
"On a une loi qui prévoit un cadre financier. Ce cadre financier, doit être préservé. Ce qui est derrière, c'est la consolidation de notre système par répartition, qui est un acquis. En respectant ce cadre, je vais faire confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi"
, a-t-il déclaré.

Il a, d'autre part, désigné la
"santé mentale"
comme
"grande cause nationale"
pour l'année 2025.

"Le président préside, et le gouvernement gouverne"


"Nous ne sommes pas en cohabitation"
, a par ailleurs affirmé Michel Barnier, évoquant sa relation avec Emmanuel Macron et notant que
"le président préside, et le gouvernement gouverne".

Et d'ajouter:
"L'essentiel du socle parlementaire qui va accompagner le gouvernement est composé de députés, de sénateurs, qui pour beaucoup, ont soutenu ou accompagné le président de la République depuis près de sept ans. Et en même temps, il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale. Ce que j'ai essayé de faire avec mes amis Républicains, c'est de constituer un socle qui soit le plus important de l'Assemblée nationale. 220 à 230 députés, c'est plus que les autres coalitions ou autres socles qui existent, soit sur notre gauche ou sur notre droite. Notre socle restera ouvert".

Sur la formation du nouveau gouvernement, Michel Barnier a reconnu qu'il
"savait que la tâche était difficile"
, regrettant qu'avant même qu'il n'ait
"ouvert la bouche, les personnalités de gauche ont voulu censurer"
et souhaitant un climat de
"plus grande cohésion, de plus grande fraternité".

"Je pense depuis très longtemps que le sectarisme ou l'intolérance, c'est une preuve de faiblesse. Je ne serai pas sectaire"
, a-t-il lancé.

Le Premier ministre français s'est également prononcé sur l'escalade au Moyen-Orient, déclarant que
"la question de la sécurité d'Israël, qui a été attaqué en plein cœur, n'est pas négociable"
et estimant qu'il
"faut trouver le moyen de cesser cette escalade". "Il faudra offrir une perspective d'un État palestinien au peuple palestinien"
, a-t-il indiqué.

Pour rappel, la composition du gouvernement de Michel Barnier a été annoncée samedi après plus de deux semaines de spéculations. Lors d'une brève déclaration, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, a dévoilé les membres du nouveau cabinet., confirmant notamment la nomination du chef de file des sénateurs républicains, Bruno Retailleau, au ministère de l'Intérieur.


Le premier Conseil des ministres est programmé pour lundi après-midi.


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