Crédit photo: Rodrigo BUENDIA / AFP
Le gouvernement parallèle installé dans l’est de la Libye a menacé samedi de bloquer les exportations d'hydrocarbures, principale ressource du pays, accusant l'exécutif rival basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, de gaspiller les recettes pétrolières.
Les plus importants terminaux pétroliers de la Libye se trouvent dans l'est du pays, sous le contrôle d'un exécutif parallèle soutenu par Khalifa Haftar, l'homme fort de cette vaste région.
Les recettes du pétrole, principale source de revenus du pays, sont en revanche gérées par la Compagnie nationale de pétrole (NOC) et la Banque centrale, basées à Tripoli (ouest), où se trouve le gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l'ONU.
Dans un communiqué dont l’AFP a reçu une copie samedi, le chef du gouvernement parallèle par intérim Oussama Hamad s'est dit prêt à
(...)
l’exportation du pétrole et du gaz"
, exigeant une
des revenus pétroliers gérés par ses rivaux.
Il a menacé également de recourir à la justice afin de
"mandater un administrateur judiciaire"
pour la gestion des fonds saisis.
Faisant référence à un rapport de l'Autorité de contrôle administratif, chargée de contrôler la gestion du budget de l’Etat, il a affirmé que les autorités avaient
(…)
des violations flagrantes commises par le gouvernement
(de Dbeibah)
concernant les deniers publics".
Et de noter
"la dilapidation de milliards
(...)
pour des choses qui ne sont pas prioritaires vu la situation actuelle du pays".
Le rapport n’a pas été officiellement publié mais a été posté sur les réseaux sociaux suscitant de nombreuses réactions critiques. L'AFP n'a pas pu en vérifier l'authenticité.
Dotée des réserves les plus abondantes d'Afrique, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et secouée par des divisions entre l'est et l'ouest du pays.
Depuis, les terminaux et champs pétroliers du pays ont été bloqués à plusieurs reprises par les autorités de l'est du pays, qui réclament leur part des revenus pétroliers, ou par des groupes armés exigeant des rémunérations ou pour des motivations politiques.
Le 16 mai, le Parlement siégeant dans l'est a suspendu le chef de l'exécutif parallèle, Fathi Bachagha, et chargé son ministre des Finances, Oussama Hamad, de l’intérim.
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