Inde: les écoles primaires de Delhi fermées pour cause de pollution atmosphérique

15:0615/11/2024, Cuma
AFP
Une femme se couvre le visage alors qu'elle passe devant des écoliers par un matin froid et brumeux dans les vieux quartiers de New Delhi, le 15 novembre 2024.
Crédit Photo : Arun SANKAR / AFP
Une femme se couvre le visage alors qu'elle passe devant des écoliers par un matin froid et brumeux dans les vieux quartiers de New Delhi, le 15 novembre 2024.

Les écoles primaires sont restées fermées par précaution vendredi dans la capitale indienne New Delhi, qui traverse cette semaine son premier "pic" de pollution atmosphérique de la saison.

Pour la quatrième journée consécutive, la qualité de l'air était considérée comme
"dangereuse"
en plusieurs points de l'agglomération de 30 millions d'habitants, selon l'indice AQI, avec de fortes concentrations en microparticules toxiques.

Les autorités locales ont annoncé jeudi la fermeture jusqu'à nouvel ordre des écoles primaires de la ville, l'interruption des chantiers, l'interdiction de la circulation des véhicules diesel les plus anciens et l'arrosage des zones les plus polluées.

"Le gouvernement a bien fait de fermer les écoles"
, s'est réjoui auprès de l'AFP un habitant de New Delhi, Satraj.
"J'ai un enfant de 8 ans qui souffre de toux depuis quelques jours".

Selon le protocole imposé par les autorités, les élèves des établissements scolaires fermés continuent à suivre des cours à distance.


Chaque année, au début de l'hiver, la capitale indienne est enveloppée d'un épais brouillard constitué des rejets des industries et de la circulation automobile, auxquels s'ajoutent les fumées des brûlis agricoles saisonniers. Ce
"smog"
est à l'origine de milliers de décès prématurés chaque année, documentés par de nombreuses études scientifiques.

Les concentrations en microparticules PM2.5 -les plus nocives car se diffusant directement dans le sang- étaient encore à l'aube plus de 26 fois supérieures à la norme quotidienne tolérée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).


Les initiatives des autorités locales pour réduire la pollution sont jusque-là restées vaines.

"Nous n'avons toujours pas été en mesure de répondre à l'urgence"
, a déploré auprès de l'AFP Sunil Dahiya, de l'ONG Envirocatalysts.
"Comme nous n'avons pas encore réussi à infléchir nos pratiques en matière de transport, de production d'électricité ou de gestion des déchets, les émissions, mêmes limitées, restent bien trop élevées"
, a-t-il ajouté.

Selon l'OMS, la pollution atmosphérique peut causer des maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi que des cancers du poumon. Une étude publiée en juin a établi que la pollution de l'air était responsable de 11,5 % de la mortalité à Delhi, soit 12.000 morts par an.

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