Les policiers israéliens qui ont frappé le photojournaliste AA, réintégrés avant même la fin de l'enquête

12:5425/12/2023, lundi
MAJ: 25/12/2023, lundi
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L'agression du photojournaliste de l'Agence Anadolu (AA) Mustafa Harouf, par deux policier, alors qu'il était en service à Jérusalem-Est occupée, le 15 décembre 2023.
Crédit Photo : AA /
L'agression du photojournaliste de l'Agence Anadolu (AA) Mustafa Harouf, par deux policier, alors qu'il était en service à Jérusalem-Est occupée, le 15 décembre 2023.

Deux policiers israéliens, qui ont frappé le photojournaliste de l'Agence Anadolu (AA) Mustafa Harouf alors qu'il était en service à Jérusalem-Est occupée, ont été réintégrés avant même que l'enquête à leur encontre ne soit achevée.

Le syndicat des journalistes en Israël a condamné, lundi, la réintégration des policiers en question.


Dans une déclaration écrite du syndicat,
"la décision de la police israélienne de réintégrer les policiers qui ont brutalement battu le photojournaliste Mustafa Harouf alors que l'enquête sur cette affaire est en cours, est un scandale et est inacceptable".

Soulignant que le photojournaliste Harouf a été frappé par des officiers de police alors qu'il faisait son travail à Jérusalem-Est, la déclaration note que la police israélienne a envoyé le message que
"le sang des journalistes ne vaut rien"
en réintégrant les officiers de police en question au lieu d'attendre la fin de l'enquête et d'appliquer des sanctions disciplinaires sévères.

Le communiqué souligne que le syndicat entend poursuivre ses efforts pour que justice soit faite et ajoute:


La police doit protéger la liberté de la presse et les policiers qui recourent à la violence doivent être sanctionnés.

Violence des forces israéliennes contre un photojournaliste de l'AA


Pour rappel, les forces israéliennes ont tabassé le photojournaliste Mustafa Harouf vendredi alors qu'il était en service à Jérusalem-Est.


Les forces israéliennes ont pointé une arme sur le photojournaliste, qui suivait le rassemblement d'un groupe de Palestiniens près de la mosquée Al-Aqsa, où les forces israéliennes restreignent les prières du vendredi. Elles l'ont ensuite jeté à terre et l'ont roué de coups.


Moustafa Harouf a été blessé au visage et sur d'autres parties du corps suite aux coups violents qu'il a reçus. Il a ensuite été transporté en ambulance à l'hôpital Al-Maqasid de Jérusalem-Est.

La police israélienne a également attaqué Faiz Abu Rumaila, un caméraman qui accompagnait le photojournaliste d'Anadolu.


Les propos de Ben-Gvir


Dans un message publié sur la plateforme X, Itamar Ben-Gvir avait déclaré avoir rendu visite et s'être entretenu avec le policier qui a attaqué Mustafa Harouf à Jérusalem-Est occupée.


"J'ai serré la main du policier et je l'ai rassuré que je ferai tout mon possible pour qu'il reprenne ses fonctions le plus rapidement possible,"
avait écrit le ministre d'extrême droite.

Itamar Ben-Gvir avait dénoncé la suspension du policier, estimant que
"les combattants ne devraient pas être jugés dans des circonstances inévitables".

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