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Les Gabonais se rendent aux urnes pour les élections législatives et présidentielle

Les électeurs du Gabon, pays d'Afrique centrale, se rendent aux urnes ce samedi, pour participer aux élections présidentielle, législatives et locales. L'opposition aspire à détrôner le président Ali Bongo Ondimba, qui brigue un troisième mandat.

17:30 - 26/08/2023 samedi
MAJ: 17:33 - 26/08/2023 samedi
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Le Président du Gabon Ali Bongo Ondimba (à geuche) et Albert Ondo Ossa (à droite) candidat désigné pour le groupe d'opposition Alternance 2023 au Gabon. Crédit Photo: LUDOVIC MARIN, Steeve JORDAN / AFP
Le Président du Gabon Ali Bongo Ondimba (à geuche) et Albert Ondo Ossa (à droite) candidat désigné pour le groupe d'opposition Alternance 2023 au Gabon. Crédit Photo: LUDOVIC MARIN, Steeve JORDAN / AFP

Les bureaux de vote ont ouvert à 7h00 (GMT) et fermeront à 17h00 (GMT). Quelque 850 000 électeurs sont appelés à se prononcer lors de ce scrutin où treize candidats sont en lice pour le fauteuil présidentiel.


Six des plus grands partis d'opposition du pays ont décidé de soutenir un candidat unique, dans le cadre du mouvement de coalition Alternance 2023, afin d'améliorer les chances de détrôner le président sortant.

Le candidat de consensus, Albert Ondo Ossa, qui s'est également présenté à l'élection présidentielle de 2009, est un ancien ministre de l'éducation et le principal adversaire de Bongo.


Des foules importantes ont assisté, vendredi, aux rassemblements de clôture des campagnes de Bongo et d'Ossa à Libreville, la capitale du pays.


Le président sortant a fait campagne en promettant de relancer les investissements dans les neuf provinces du pays.


"Tous ensemble, nous gagnerons ces élections par KO",
a déclaré Ali Bongo Ondimba à ses partisans lors de son dernier meeting.

À la veille des élections, Jean Ping, le principal opposant à Bongo en 2016, a déclaré
"son soutien total"
à Ossa et a appelé les Gabonais à soutenir le candidat de consensus.

Le ministre de l'intérieur, Lambert Noël Matha, a appelé les acteurs de la scène politique à contribuer au maintien d'un climat pacifique et à s'abstenir de toute campagne fondée sur la haine ou l'appartenance ethnique.


Matha a annoncé que les frontières terrestres et maritimes du pays resteraient fermées de samedi minuit à dimanche, dans le cadre des mesures visant à assurer la sécurité pendant les élections.


Abdou Abarry, le représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique centrale, a réitéré l'appel du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour un processus électoral pacifique, inclusif et fiable :

L'ONU met en garde contre toute forme d'intimidation, de violence, de violation des droits de l'Homme et d'atteinte à la liberté d'expression.

Ali Bongo Ondimba, 64 ans, a succédé en 2009 à son père Omar Bongo Ondimba, qui a régné plus de 41 ans sur ce petit État d'Afrique centrale riche en pétrole.

Ali Bongo a été réélu en 2016 pour un second mandat de sept ans, lors d'un scrutin qui, selon les observateurs, a été entaché de violences. En avril, le parlement gabonais a modifié la Constitution du pays pour réduire le mandat du président de sept à cinq ans.


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