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Les États-Unis et l’UE condamnent la répression d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa

14:1923/05/2023, mardi
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Crédit photo: Arsène Mpiana / AFP
Crédit photo: Arsène Mpiana / AFP

Les États-Unis et l’Union européenne (UE) ont condamné, lundi, la "répression violente" d’une manifestation de l’opposition, samedi dernier, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) et "l’usage disproportionné de la force à l’encontre des manifestants".

L’opposition a établi un bilan de plusieurs dizaines de blessés. La police a fait état de 27 de ses agents blessés dont deux dans un état critique. Le président Felix Tshisekedi s'est rendu ce lundi après-midi dans plusieurs hôpitaux au chevet des blessés.


L’Union européenne
"condamne la répression violente d’une manifestation de l’opposition ce 20 mai à Kinshasa et l’usage disproportionné de la force à l’encontre des manifestants, y compris des mineurs"
, a déclaré Nabila Massrali, porte-parole de l’organisation européenne.

L’UE
"espère que l’enquête indépendante de la justice permettra de faire la lumière sur les circonstances et d’établir les responsabilités sur les violations constatées"
, a-t-elle ajouté rappelant que
"le respect des libertés publiques, y inclus la liberté de réunion et d’association, est essentiel et constitue un élément déterminant du déroulement d’un scrutin apaisé"
.

De leur côté, les États-Unis d’Amérique, à travers leur ambassade à Kinshasa, se sont dits
"préoccupés au sujet de l’usage disproportionné de la force"
.

Washington a épinglé particulièrement le cas de l’agression d’un mineur et a réitéré son engagement
"en faveur du droit de se réunir, de la liberté d'expression et de la liberté de la presse"
.

Ces droits sont
"le fondement d'une démocratie saine",
souligne Washington disant soutenir
'"e droit du peuple congolais à manifester pacifiquement pour exprimer ses préoccupations et ses aspirations"
.

La marche avait été convoquée par les opposants Moise Katumbi, Martin Fayulu, Matata Mponyo et Delly Sesanga contre l’insécurité, la vie chère et l'opacité du processus électoral, au même moment où les jeunes du parti présidentiel défilaient en soutien au pouvoir.


L’image des violences contre un mineur avaient choqué et suscité un tollé dans les médias.

Le président Felix Tshisekedi s'est, pour sa part, rendu ce lundi après-midi dans plusieurs hôpitaux au chevet des blessés dont le mineur roué violemment de coups par des policiers, a constaté le correspondant d'Anadolu. Les policiers ont été arrêtés samedi et déférés, ce lundi, devant le parquet militaire
"où ils sont accusés de violation des consignes, coups et blessures volontaires"
, a déclaré à Anadolu le chef de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire Sylvano Kasongo.

Le président a également rendu une visite de "réconfort" aux policiers blessés.


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