Les électeurs équatoriens se sont rendus aux urnes pour élire un nouveau président, dimanche, dans un contexte de violence sans précédent, marqué notamment par l'assassinat d'un candidat.
Ce scrutin exceptionnel a été convoqué après que Guillermo Lasso, le président équatorien, a dissous l'Assemblée nationale par décret, en mai, afin d'éviter d'être mis en accusation pour avoir manqué d'intervenir pour mettre un terme à une affaire de corruption.
Fernando Villavicencio, assassiné le 9 août, s'était exprimé ouvertement sur les liens entre le crime organisé et les responsables gouvernementaux dans ce pays d'Amérique du Sud. Les cartels de la drogue mexicains et colombiens ont infiltré les gangs locaux en Équateur dans le cadre de leurs luttes pour le contrôle du lucratif trafic de stupéfiants.
Parmi les favoris figurent l'ancienne parlementaire Luisa Gonzalez, alliée de l'ancien président en exil Rafael Correa, reconnu coupable de corruption en 2020 et condamné par contumace à une peine de huit ans de prison.
Le millionnaire Jan Topic et l'homme d'affaires Otto Sonnenholzner promettent quant à eux de lutter contre la criminalité.
Yaku Perez, un candidat autochtone qui promet de défendre l'environnement et l'eau contre l'extraction minière et pétrolière, figure également parmi les cinq favoris du scrutin sur les huit candidats en lice.
Le vainqueur de l'élection ne gouvernera que 18 mois. Si aucun des candidats n'atteint 51 % des voix, un second tour sera organisé le 15 octobre.