Au milieu des problèmes techniques et des suspicions de manque de transparence, les électeurs en République démocratique du Congo font la queue toute la journée pour obtenir des duplicatas de leurs cartes d'électeur, nécessaires pour les élections présidentielle, législatives, provinciales et municipales prévues le 20 décembre.
Sous la pluie tropicale ou un soleil de plomb, ils attendent, toute la journée, pour obtenir des duplicatas de leur carte d'électeur, parce que l'original obtenu non sans peine en début d'année s'est effacé, comme un éphémère ticket de caisse. En République démocratique du Congo, des élections présidentielle, législatives, provinciales et municipales sont prévues le 20 décembre.
Le président sortant, Félix Tshisekedi, arrivé au pouvoir en janvier 2019 après des élections controversées, est candidat à sa succession, face à une vingtaine d'autres postulants, dont seuls quelques-uns battent réellement campagne, en fonction de leurs moyens et de leur implantation politique.
Mais au-delà du fond politique du dossier, ces élections sont un réel défi technique et logistique dans un pays de forêts et de cours d'eau de 2,3 millions de km2, qui compte très peu de routes, où le chemin de fer date des colons belges et où l'insécurité transforme certains territoires en zones interdites.
"Une carte pareille !"
Mais ce n'est pas tant pour scruter ces listes que les électeurs se pressent, que pour obtenir des duplicatas de leurs cartes d'électeur.
Mais, problème, les photos et écritures se sont effacées depuis lors sur un nombre conséquent de lots défectueux de cartes et les gens doivent, depuis plusieurs semaines, faire des démarches pour en avoir de nouvelles, avec toutes les tracasseries afférentes.
Je ne peux pas voter avec une carte pareille.
Il est 15H00 passées et des dizaines d'autres Kinois attendent, patiemment, de recevoir leur nouveau document. À l'intérieur, des agents s'activent, impriment et collent.