Pour un ancrage institutionnel de ce Plan d’action national 2ème génération, visant à mettre en œuvre la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies face aux défis nouveaux, les parlementaires ont été instruits sur le nouveau dispositif.
ONU Femmes et le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant, ont organisé ce lundi 10 juillet 2023, à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, une session d’échanges autour de l’agenda "Femmes, paix et sécurité" et la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Résolution 1325 du CS de l’ONU
A travers l’adoption de la Résolution 1325 du 31 octobre 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a pour la première fois reconnu que les conflits touchent les femmes et les filles de façon disproportionnée et que les femmes doivent participer activement à leur prévention et résolution.
Le Conseil de sécurité a de plus enjoint l’ensemble des acteurs, les plus pertinents, notamment les Etats membres, les organisations internationales, les institutions onusiennes et la société civile à promouvoir la systématisation de la participation des femmes aux processus de médiation et de consolidation de paix.
Ce plan engage les Etats à prendre les mesures nécessaires à la protection des femmes avant, pendant et après les conflits, à veiller au respect de leurs droits fondamentaux et à leur participation sur un pied d’égalité à l’ensemble des processus décisionnels et à tous les niveaux de responsabilité pour prévenir les conflits.
La Côte d’Ivoire a été le premier pays africain à répondre à l’appel du secrétaire général des Nations Unies, invitant les Etats membres à adopter des Plans d’action nationaux (PAN) pour concrétiser les objectifs de la Résolution 1325.
Des avancées majeures
La mise en œuvre de ce Plan d’action national de la Résolution 1325 a permis à la Côte d’Ivoire de réaliser des avancées majeures dans le domaine de l’inclusion des femmes dans les processus et mécanismes de paix et de sécurité.
La Côte d’Ivoire a par ailleurs créé un réseau de médiatrices communautaires qui œuvre aux côtés du ministère de la Réconciliation et de la cohésion sociale en faveur de la prévention des conflits communautaires et au renforcement de la cohésion sociale sur toute l’étendue du territoire.
Cela va permettre l’augmentation du nombre de femmes dans les contingents des missions de maintien de la paix de l’ONU.
Selon Mme Nassénéba Touré, la ministre de la Femme, ces résultats sont dus au fait que la Côte d’Ivoire a été le premier pays africain, en 2008, après l’instauration de cette résolution à présenter un plan de première génération.
S’adapter aux défis actuels
C’est donc, des moteurs de croissance lorsque l’autonomisation est au rendez-vous.
Plusieurs partenaires techniques et financiers accompagnent l’Etat de Côte d’Ivoire, notamment l’ONU Femmes et les représentations diplomatiques impliquées dans le projet pour sa mise en œuvre, à savoir le Canada, l’Angleterre, le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas.